Paris unique face à Munich
Malgré le revers face au Bayern (0-1) et de très nombreuses occasions manquées, le PSG s’est qualifié, mardi, pour les demi-finales de la Ligue des champions.
Le PSG tient sa demi-finale. Battus malgré un cargo d’occasions franches et deux poteaux, les Parisiens ont su résister pendant toute la seconde période pour ne pas encaisser un deuxième but qui leur aurait laissé d’immenses regrets. Ils ont eu chaud, mais ils ont eu la peau du tenant du titre, qu’ils avaient battu 2-3 à l’aller.
> Un match irrespirable. Comme face au Barça au tour précédent, le PSG a réussi à se faire peur malgré son avantage acquis à l’aller. La faute, contrairement au match à Munich, à un manque de réalisme à s’arracher les cheveux. Ça a commencé avec Mbappé dès la 3e minute, et puis Neymar a pris le relais, on y reviendra. Résultat, le Bayern, pas bien méchant jusque-là, a pris l’avantage juste avant la pause grâce à Choupo-Moting (qui d’autre ?), et les Parisiens ont passé toute la seconde période sous la menace d’un but qui les aurait éliminés. On peut leur reconnaître d’avoir bien géré la chose, ne cédant jamais à la panique, même si les dix dernières minutes ont paru interminables. On va dire que, sinon, ça n’aurait pas été drôle.
> Neymar, lumineux et maudit. Il a mis quelques minutes à se chauffer, et puis les Allemands ne l’ont plus revu. C’était le Neymar des grands soirs, débiteur de reins en série avec des dribbles et des changements de rythme dont lui seul est capable. Mais, et c’est là malheureusement l’essentiel, il a tout raté dans la finition. La faute à : pas de chance, quand il a trouvé la barre après un crochet de génie, puis le poteau en l’espace de deux minutes (37e et 39e) ; à Neuer, sorti rapidement alors que Mbappé avait servi le caviar (28e) ; et à quelques centimètres manquants après un gros boulot de Di Maria (53e). Dis-nous que tu les as gardés pour les demies, Ney.
> Le PSG change de statut. On peut disserter autant qu’on veut sur le contenu des quatre matchs livrés par le PSG dans cette phase à élimination directe, le résultat est là : il a éliminé le Barça et le Bayern, deux monstres européens qui totalisent 11 C1 à eux deux. Voilà qui pose une équipe. Certains faisaient la fine bouche devant le parcours lors du Final 8, personne ne viendra dire cette fois que les Parisiens bénéficient de circonstances particulières et favorables. Paris est en train de grandir, c’est certain. Espérons que ce n’est qu’un début.