Les champignons peuvent aussi pousser en ville
Une champignonnière urbaine a vu le jour dans l’hôtel Pasteur
Non, les champignons ne poussent pas que dans les sousbois. La preuve avec ce projet de champignonnière urbaine développé par Christophe Hébert, qui a investi depuis un peu plus d’un mois les murs de l’hôtel Pasteur. « C’est sûrement la première champignonnière de l’histoire de Rennes », dit-il en souriant. Dans sa serre de 6 m2, il récolte des shiitakés, le deuxième champignon le plus consommé au monde après les champignons de Paris. « C’est un champignon japonais qui est connu pour ses propriétés anti-oxydantes. On l’appelle aussi le champignon de longue vie », explique ce Normand d’origine.
Fournir les restaurants
Avant de débarquer à l’hôtel Pasteur pour un bail de trois mois, Christophe Hébert menait ses expérimentations dans des lieux assez inattendus. « J’ai fait pousser des champignons dans la cuisine de ma mère, dans le garage de la colocataire de ma petite amie », raconte le trentenaire, qui planche sur son projet de champignonnière urbaine
depuis deux ans. « Je veux montrer que c’est possible de faire pousser des champignons en ville », assure-t-il. Pour remplacer la terre ou les troncs d’arbre, il utilise de la paille ou du marc de café qu’il revalorise en substrats. Et la récolte est là avec environ 1,5 kilo de champignon récolté par jour. « Je souhaite installer des micro-champignonnières dans des caves qui sont délaissées par des particuliers. L’idée est ensuite de proposer les champignons à des restaurateurs locaux ou à des cantines et de les vendre sur le marché », conclut Christophe Hébert.