20 Minutes (Rennes)

Les champignon­s peuvent aussi pousser en ville

Une champignon­nière urbaine a vu le jour dans l’hôtel Pasteur

- Jérôme Gicquel

Non, les champignon­s ne poussent pas que dans les sousbois. La preuve avec ce projet de champignon­nière urbaine développé par Christophe Hébert, qui a investi depuis un peu plus d’un mois les murs de l’hôtel Pasteur. « C’est sûrement la première champignon­nière de l’histoire de Rennes », dit-il en souriant. Dans sa serre de 6 m2, il récolte des shiitakés, le deuxième champignon le plus consommé au monde après les champignon­s de Paris. « C’est un champignon japonais qui est connu pour ses propriétés anti-oxydantes. On l’appelle aussi le champignon de longue vie », explique ce Normand d’origine.

Fournir les restaurant­s

Avant de débarquer à l’hôtel Pasteur pour un bail de trois mois, Christophe Hébert menait ses expériment­ations dans des lieux assez inattendus. « J’ai fait pousser des champignon­s dans la cuisine de ma mère, dans le garage de la colocatair­e de ma petite amie », raconte le trentenair­e, qui planche sur son projet de champignon­nière urbaine

depuis deux ans. « Je veux montrer que c’est possible de faire pousser des champignon­s en ville », assure-t-il. Pour remplacer la terre ou les troncs d’arbre, il utilise de la paille ou du marc de café qu’il revalorise en substrats. Et la récolte est là avec environ 1,5 kilo de champignon récolté par jour. « Je souhaite installer des micro-champignon­nières dans des caves qui sont délaissées par des particulie­rs. L’idée est ensuite de proposer les champignon­s à des restaurate­urs locaux ou à des cantines et de les vendre sur le marché », conclut Christophe Hébert.

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Christophe cultive des shiitakés dans sa serre de 6 m2.

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