Le tunnelier à l’arrêt, la ligne B cherche des solutions
Des analyses sont attendues après l’effondrement du sol
«Tant que nous ne comprendrons pas ce qui s’est passé, nous ne redémarrerons pas le tunnelier. » Xavier Gruson, directeur de projet chez Dodin Campenon Bernard, est chargé du creusement du tunnel de la ligne B du métro. Ce chantier, à l’arrêt depuis l’affaissement du sol le 19 novembre rue de Saint-Malo, va-t-il reprendre bientôt ? Impossible à dire pour l’heure. Un expert a été nommé pour identifier les causes de cet incident et devra rendre ses conclusions le 28 avril. Arrêté, le tunnelier Elaine pourrait reprendre avant si la cause de l’effondrement est trouvée.
«1Possible d’aller plus vite1»
Après cinquante jours d’arrêt, la question du respect du calendrier peut commencer à se poser. Le creusement du tunnel devait être achevé à l’été 2017 et la ligne B, livrée en 2020. « Je ne sais pas si l’arrêt aura un impact sur la livraison de la ligne. Mais il va retarder le creusement, c’est certain », poursuit Xavier Gruson. Le tunnelier travaillant déjà 24 h/24, il sera difficile de rattraper le temps perdu. « Techniquement, c’est possible d’aller plus vite. Mais au vu des derniers événements, je ne suis pas sûr que ce soit raisonnable », estime le directeur de projet.
La Semtcar, société d’économie mixte qui supervise le chantier pour Rennes Métropole, se veut plus rassurante. « Pour l’instant, ce retard n’a aucune incidence sur la suite du projet », assure Thierry Courau, de la Semtcar. Reste à savoir combien cet arrêt va coûter. Dodin estime à 109000 € par jour le coût d’exploitation du tunnelier, même arrêté. « Le surcoût sera réclamé à la Semtcar », assure Xavier Gruson. Ce montant pourrait être absorbé dans l’enveloppe globale du projet (1,2 milliard d’euros). Mais pendant combien de temps ?