Le coût du projet freine l’arrivée d’un RER à Rennes
Une étude met en lumière le coût très important du projet
Sujet phare de la campagne des municipales en 2014, le projet de RER rennais est encore loin d’être sur les rails. Menée de mai à décembre, une étude de faisabilité montre le coût très élevé d’un tel projet, qui vise à renforcer la desserte ferroviaire dans le périurbain rennais. Cela passe par l’augmentation de la fréquence des trains en heures de pointe sur les cinq lignes de l’étoile ferroviaire rennaise, souvent saturées. Mais tout cela a un coût : entre 835 millions et 1 milliard d’euros, selon l’étude, pour « une hausse de la fréquentation de 10 % à 50 % selon les axes ».
Des bus en site propre
Un montant qui a de quoi refroidir certains élus. « Nous devons optimiser l’offre existante. Il faut voir maintenant si un tel investissement se justifie, compte tenu notamment du gain de voyageurs envisagé », souligne Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole, qui se refuse pourtant à « enterrer le projet ». « Nous allons poursuivre les échanges avec la région et la SNCF, car ce projet est complexe techniquement et financièrement très lourd », poursuit Emmanuel Couet. Afin de réduire les déplacements en voiture, encore plébiscitée par les habitants de la métropole, les élus planchent également sur d’autres solutions, beaucoup moins onéreuses, comme le développement de bus en site propre. « On observe que, quand il y a le bus et le train dans une même commune, le train transporte sept fois moins de voyageurs », souligne Jean-Jacques Bernard, élu en charge des transports. Un argument qui a de quoi faire réfléchir les partisans du RER.