Vincent Peillon répond à nos internautes
L’ex-ministre de l’Education répond aux internautes de « 20 Minutes »
Dans la perspective de la présidentielle, 20 Minutes propose à ses lecteurs de poser leurs questions aux candidats à la primaire de la gauche. L’eurodéputé Vincent Peillon s’est prêté à l’exercice.
20 Minutes : Pourquoi pensez-vous pouvoir rassembler la gauche ?
Parce que je n’ai participé à aucune de ses divisions. Manuel Valls utilise le 49-3, théorise les deux gauches irréconciliables et dit pouvoir rassembler. Ce sera difficile. Quant à Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg, ils ont, après avoir quitté le gouvernement, critiqué l’action de ce dernier.
Silvère : Que proposez-vous pour rétablir la confiance des Français envers les élus ?
Je propose l’obligation d’avoir un casier judiciaire vierge pour se présenter à une élection. Des comités de parlementaires et de citoyens tirés au sort auront les moyens de vérifier l’application des lois. D’autres comités, composés de membres du Cese [Conseil économique, social et environnemental] et de citoyens tirés au sort, examineront les obstacles rencontrés par les Français dans l’exercice de leurs droits, qu’il s’agisse de s’inscrire à l’université, de prendre le RER ou de toucher le RSA.
Abdelkader : Comment ferez-vous baisser le nombre de chômeurs ?
Je propose un « new deal » européen de 1 000 milliards d’euros, financé par l’emprunt, pour relancer l’investissement par des grands travaux et la transition écologique.
Perrine : Que comptez-vous faire pour encourager les étudiants et jeunes diplômés à rester en France ?
C’est un progrès et une richesse que les jeunes aillent à l’étranger pendant et après leurs études. Il faut qu’ils puissent trouver du travail en France. Je propose 8000 créations de postes dans l’enseignement supérieur lors du prochain quinquennat, et 4000 dans les organismes de recherche. Je permettrai aussi que l’on reconnaisse le doctorat dans les conventions collectives du privé et de la fonction publique. Il faudra revaloriser la rémunération des chercheurs en début de carrière.
Delphine : Quelle est votre position sur la réforme des rythmes scolaires dans le primaire ?
Il fallait ajouter une matinée de classe aux enfants, car c’est le matin qu’on apprend le mieux. La réforme a révélé des inégalités qu’il faudra corriger en donnant plus de moyens aux collectivités locales et aux associations.