« Qu’ils sont bons ces moments! »
On a suivi Les Herbiers-Guingamp (1-2) avec Michel Landreau, le président vendéen
Il reste deux minutes à jouer dans ce 16e de finale de Coupe de France entre les Herbiers (National) et Guingamp (Ligue 1). Les Bretons mènent 1-0 et s’acheminent vers une qualification. Michel Landreau, président du club vendéen, a les bras croisés. Sa formation, déjà à la peine, perd un de ses joueurs, priés de rejoindre les vestiaires par l’arbitre. « Voilà, fin de chantier… », soupire-t-il. Comme en 2000 contre Rennes, les Herbiers vont caler en 16e de finale.
Egalisation miraculeuse
Par intermittence, les 3 800 supporters vendéens ont pourtant donné de la voix. Michel Landreau est lui, resté silencieux quand la clameur s’est intensifiée. Pour mieux savourer sans doute. Il nous a tout juste glissé que ça lui donnait « la chair de poule ». « Qu’ils sont bons ces moments, c’est pour cela qu’on est président de club! » Cela fait neuf années qu’il est à la tête du club. Par passion. Et pour vivre cet instant magique qu’il va connaître dans le temps additionnel. Glombard égalise d’une superbe volée. Le visage de Michel est irradié de bonheur. Il tombe presque dans les bras d’Yves Auvinet, le président du Conseil départemental de Vendée. Juste avant le match, au micro, il avait instillé un message à ses nombreux partenaires : « Ce sont des moments rares, il faut prendre son temps. » Michel applique sa propre consigne. Il savoure. Interpelle sa femme, assise à quelques mètres de lui. En prolongation, la pression bretonne s’intensifie. Sur chaque situation chaude, le même petit cri de loup sort de sa bouche : « Ouuuuhhhh ! » Guingamp prend l’avantage sur un but confus. « Que s’est-il passé ? Je n’ai rien vu », soliloque-t-il tout bas. « Je ne crois pas à un nouveau miracle », lâche-t-il. Le rêve est passé pour Les Herbiers et son président.