La 300e de Danzé, des histoires de fidélité
Le latéral droit breton du Stade Rennais disputera dimanche son 300e match en Ligue 1
Adeux jours de sa 300e apparition en Ligue 1, face à Nice (dimanche, 15 h), focus sur quelques personnalités liées de près ou de loin à la carrière de Romain Danzé, plus que jamais proche du record en rouge et noir de René Cédolin (322 rencontres disputées en Division Nationale entre 1959 et 1972).
L’homme qui l’a formé au football.
Avant le Stade Rennais, la Stella Maris Douarnenez et le Centre technique régional de Ploufragan, il y eut Gourlizon Sports. C’est dans ce club finistérien que Danzé a commencé à taper dans le ballon vers l’âge de 5-6 ans, sous la houlette de Jean-Luc Garrec. « Je l’ai eu en poussins, en benjamins et en moins de 13, résume pour 20 Minutes le premier éducateur de La Danze. Il y avait d’autres bons joueurs, mais Romain était le plus rapide. » De là à imaginer qu’il deviendrait l’un des pensionnaires de L1 les plus capés de ces vingt dernières années… « Ça m’inspire du respect, admire Jean-Luc Garrec. Il était doué, c’est sûr, mais franchir tout ce qu’il a franchi, depuis le petit patelin où on était, ce n’était pas évident. »
L’homme qui l’a lancé chez les professionnels.
Le 24 octobre 2006, Pierre Dréossi, alors coach du SRFC, titularise Danzé à droite… de l’attaque, à l’occasion d’un 8e de finale de Coupe de la Ligue à Lille. Le premier match en pro du futur Paolo Maldini bretillien, lequel allait ouvrir son compteur en championnat deux semaines plus tard, contre Lyon. « Peu de gens, au départ, pensaient que Romain allait atteindre les 300 matchs en Ligue 1, réagit aujourd’hui Pierre Dréossi. Ce cap-là, c’est énorme. Et puis, le personnage est intéressant et attachant. C’est une belle preuve d’identité de club. »
L’homme à qui il va ressembler ce week-end.
Pour quelques heures encore, Marc Planus demeure le seul joueur de champ, depuis deux décennies, à avoir compilé (au moins) 300 matchs dans l’élite… tout en n’ayant connu qu’une seule équipe durant sa carrière (Bordeaux). En octobre 2016, l’ex-défenseur international avait été interrogé par France Football sur un prétendu manque d’ambition, en lien à sa fidélité aux Girondins. « On me l’a souvent reproché », répondait alors Planus. Danzé, lui, aurait pu porter les couleurs de Saint-Etienne, bien que les mauvaises langues assurent qu’il laisse la concurrence indifférente. « On s’en fout si Romain n’a jamais été contacté ou presque, lâche Pierre Dréossi. Il ne faut pas minimiser l’importance des “joueurs de club”, d’autant qu’il y en a de moins en moins. »