Emmanuel Macron et François Bayrou marchent ensemble vers la présidentielle
Le candidat d’En marche ! a accepté « l’alliance » offerte par le centriste, mercredi
François Bayrou a fait, mercredi, une « offre d’alliance » à Emmanuel Macron, réfutant tout « ralliement » ou « ticket » avec le candidat d’En marche! Le président du Mouvement démocrate (MoDem) a évoqué, lors d’une conférence de presse au siège du parti à Paris, une « solution inédite » et « un geste d’abnégation ». « Si nous y parvenons, nous pouvons faire de grandes choses ensemble », a estimé le maire de Pau, qui a émis plusieurs conditions à cette « offre d’alliance ». Il a cité la promesse d’une loi de « moralisation de la vie publique », une « revalorisation de la rémunération du travail indépendant et salarié », ou encore un « changement pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du parlement ». Le centriste a pris sa décision après avoir jugé que « jamais, dans les 50 dernières années, la démocratie en France n’a été dans une situation aussi décomposée ». « Sa gravité m’a frappé », a-t-il estimé, justifiant ainsi sa proposition.
Pacte du renouvellement
François Bayrou n’a épargné ni la gauche ni la droite. A gauche, « le bilan du gouvernement sortant est tel, aux yeux des Français, que la primaire de la gauche a choisi un candidat opposant à la politique suivie depuis le début du quinquennat ». A droite, « le dévoiement des affaires révèle non seulement l’existence de privilèges et de dérives mais, ce qui est plus choquant encore, l’acceptation tacite et presque unanime de ces abus », a-t-il tranché. « Cette situation nourrit le pire des risques, une flamblée de l’extrême droite qui fait planer la menace d’un danger majeur et immédiat pour notre pays et pour l’Europe », a encore jugé François Bayrou. Cependant, cette « offre d’alliance » n’est pas un blancseing, Emmanuel Macron ayant « plutôt des orientations pointillistes ». Ce dernier a fait savoir, peu après la conférence de presse du centriste, qu’il acceptait cette alliance, car « elle porte sur les valeurs et les idées » et « s’inscrit pleinement dans la démarche de renouvellement et de rassemblement qui est la nôtre ». « Je fais miens les quatre piliers sur lesquels cette alliance repose », at-il insisté en promettant au premier chef « l’intégration au programme », qu’il va présenter « dans les prochains jours, d’une loi de moralisation de la vie publique », comme le réclame François Bayrou.