Monaco, un club aimable mais qui ne déchaîne pas les passions
Dortmund accueille l’ASM, ce mardi (20h45), en quart de finale de Ligue des champions
Il y avait du monde pour rire de l’élimination du PSG par Barcelone. Il y en avait aussi pour se moquer de la dernière rouste vécue par l’OL ou le 5-1 encaissé par l’OM contre Paris. Mais, si Monaco prend le bouillon contre Dortmund, ce mardi en huitième de finale aller de Ligue des champions, il n’y aura, sans doute, pas grand monde pour s’en moquer. Car l’AS Monaco donne l’impression de n’attiser aucune inimité.
« Une posture modeste »
Chez les supporters monégasques, on associe cette particularité aux bons résultats sportifs du moment. « Il y a un élan d’affection. Mais, c’est assez nouveau. D’habitude, on est plutôt des malaimés… », tempère Arnaud. Et d’enchaîner. « A part en 2004, où il a fallu attendre la finale de Ligue des champions pour sentir un mouvement de sympathie, généralement, c’est plutôt l’indifférence », regrette-t-il. Même à Nice, censé être le gros rival de l’ASM, on se fiche un peu du voisin azuréen. « Pour qu’il y ait une vraie rivalité, il faut du répondant en face », analyse le capo de la BSN, le groupe ultras du Gym. Le Rocher, c’est donc l’éloge de la neutralité. « On ne peut pas détester Monaco, c’est un club clean, princier, qui a toujours tenu à avoir une attitude correcte. Jardim confirme ce ressenti, il ne fait pas d’esclandre », assure Luc Sonor, ancien de la maison. Même depuis l’arrivée des Russes à l’ASM, le club n’a pas vu son image trop écornée. « Contrairement à Paris, il n’y a pas ce côté ostentatoire des Qataris qui arrivent et raflent tous les titres. Monaco a une posture plus modeste », explique Christian Bromberger, professeur d’ethnologie. Alors, quand l’équipe brille, les fans affluent. « J’ai l’impression qu’on se rallie à Monaco par défaut », conclut Luc Sonor. Triste.