A Grande-Synthe, 1 500 migrants à reloger d’urgence
Au lendemain de l’incendie au camp de Grande-Synthe, l’Etat réfléchit à des solutions
L’incendie volontaire de la plus grande partie du camp de Grande-Synthe n’a évidemment pas fait disparaître les migrants. Une partie d’entre eux était d’ailleurs de retour quelques heures après le sinistre, mardi. L’Etat et les collectivités territoriales vont donc devoir gérer, dans les jours qui arrivent, 1 500 personnes sans abri dans la région. Les solutions à court terme, à GrandeSynthe, sont des salles municipales. Dès la nuit de lundi à mardi, trois gymnases ont été ouverts en urgence pour mettre à l’abri « 400 à 500 » personnes, selon un comptage approximatif du préfet du Nord.
Le retour des conteneurs
Le préfet et Damien Carême, le maire (EELV) de Grande-Synthe, disent à présent « travailler à accroître et consolider » le dispositif d’accueil d’urgence. Dans ce cadre, le préfet n’a pas exclu que le camp de La Linière héberge à nouveau des personnes migrantes, même si « l’idée » des cabanons en bois a, selon lui, « un peu vieilli ». « Grande-Synthe a tenté une première réponse pour la mise à l’abri. Il faut la renouveler. » Les conteneurs de l’ancien centre d’accueil provisoire de la jungle de Calais, proprement démontés en février, pourraient ainsi reprendre du service. Le préfet évoque également l’installation de « tentes » de la sécurité civile. Concernant les solutions à moyen terme, dans toute la France, « l’accélération de l’accueil » des migrants demandeurs d’asile en centre d’accueil et d’orientation (CAO) est annoncée par la préfecture du Nord. Le maire de Grande-Synthe en appelle à la « solidarité nationale des élus locaux » pour obtenir l’ouverture de « nouveaux centres ». Le préfet du Nord, quant à lui, dit vouloir « construire un avenir » aux migrants « dans tout l’Hexagone », au nom de « l’histoire » de la France.