20 Minutes (Rennes)

A Grande-Synthe, 1 500 migrants à reloger d’urgence

Au lendemain de l’incendie au camp de Grande-Synthe, l’Etat réfléchit à des solutions

- A Grande-Synthe, Olivier Aballain

L’incendie volontaire de la plus grande partie du camp de Grande-Synthe n’a évidemment pas fait disparaîtr­e les migrants. Une partie d’entre eux était d’ailleurs de retour quelques heures après le sinistre, mardi. L’Etat et les collectivi­tés territoria­les vont donc devoir gérer, dans les jours qui arrivent, 1 500 personnes sans abri dans la région. Les solutions à court terme, à GrandeSynt­he, sont des salles municipale­s. Dès la nuit de lundi à mardi, trois gymnases ont été ouverts en urgence pour mettre à l’abri « 400 à 500 » personnes, selon un comptage approximat­if du préfet du Nord.

Le retour des conteneurs

Le préfet et Damien Carême, le maire (EELV) de Grande-Synthe, disent à présent « travailler à accroître et consolider » le dispositif d’accueil d’urgence. Dans ce cadre, le préfet n’a pas exclu que le camp de La Linière héberge à nouveau des personnes migrantes, même si « l’idée » des cabanons en bois a, selon lui, « un peu vieilli ». « Grande-Synthe a tenté une première réponse pour la mise à l’abri. Il faut la renouveler. » Les conteneurs de l’ancien centre d’accueil provisoire de la jungle de Calais, proprement démontés en février, pourraient ainsi reprendre du service. Le préfet évoque également l’installati­on de « tentes » de la sécurité civile. Concernant les solutions à moyen terme, dans toute la France, « l’accélérati­on de l’accueil » des migrants demandeurs d’asile en centre d’accueil et d’orientatio­n (CAO) est annoncée par la préfecture du Nord. Le maire de Grande-Synthe en appelle à la « solidarité nationale des élus locaux » pour obtenir l’ouverture de « nouveaux centres ». Le préfet du Nord, quant à lui, dit vouloir « construire un avenir » aux migrants « dans tout l’Hexagone », au nom de « l’histoire » de la France.

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Le préfet du Nord estime que l’idée des cabanons, dont les trois quarts ont été détruits dans l’incendie, a « vieilli ».

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