20 Minutes (Rennes)

« Les gens ici sont cool, détendus »

Le coach du Stade Brestois apprécie le regain de ferveur autour de son club

- Propos recueillis par Jeremy Goujon

Hôte d’Amiens samedi (15 h), le Stade Brestois pourra, en cas de victoire, faire un pas supplément­aire vers la Ligue 1. Avant l’éventuelle remontée du club breton, son entraîneur Jean-Marc Furlan a répondu aux questions de 20 Minutes.

Si on vous avait dit, au moment de votre prise de fonction à Brest (mai 2016), que l’équipe serait leader de Ligue 2 avec cinq points d’avance sur le 4e, à cinq journées de la fin, vous l’auriez cru ?

Sincèremen­t, pas du tout. Il y avait douze joueurs dont six néo-pros, trois autres qui devaient quitter le club, donc je crois qu’il n’en restait que quatre à avoir joué de façon durable en L2… Du coup, on a validé l’idée qu’on allait se battre pour prendre 44 points [synonymes de maintien], parce qu’au moment où on se parlait avec le président, il n’y avait pas de recrues. Je ne sais pas si un entraîneur au monde peut t’annoncer qu’il va monter quand tu es dans cet état-là. On a trois mecs qui ont eu zéro préparatio­n et qui ont joué le premier match de championna­t, direct ! J’en ai vécu des trucs en 20 ans de coaching, mais ça, jamais je n’aurais cru le vivre…

On a pu lire que l’entraîneme­nt de mercredi s’est déroulé « devant un public plus nombreux qu’à l’accoutumée ». Cette attente locale est-elle appréciabl­e, ou génèret-elle un surplus de pression ?

C’est surtout appréciabl­e. Les gens ici sont cool, détendus. Je crois qu’il y a un regain de ferveur autour du SB29, qui en a vraiment besoin – c’est le sentiment que j’ai en tant qu’étranger (sic) qui vient d’arriver. Quand ce sont les vacances scolaires, beaucoup d’enfants viennent nous voir, et c’est toujours un très grand plaisir. C’est à la fois beaucoup de naïveté et beaucoup de fraîcheur. Ils sont capables de rentrer sur le terrain pour te faire signer des autographe­s, alors que tu es en plein entraîneme­nt… C’est assez rigolo et agréable.

L’étiquette d’« expert de la montée » qu’on vous colle volontiers, ça vous flatte toujours, ou ça commence un peu à vous gonfler ?

C’est vrai qu’en France, on aime bien coller des étiquettes, mais ça ne me dérange pas. Celle de Furlan, c’est : « Lui, il sait faire monter ses équipes, mais il est nul pour les faire maintenir ». Je me suis maintenu une fois, car la première année où je suis monté en Ligue 1 [en 2005 avec Troyes], c’était avec sept ou huit mecs qui avaient peut-être 100 ou 150 matchs de L1 à leur actif. Quand ils sont arrivés dans l’élite, ils se sont donc maintenus, ce n’est pas compliqué (sic).

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Jean-Marc Furlan, ici du temps de Troyes, « risque » de faire monter Brest.

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