« J’ai cru que je pouvais chanter »
Elle interprète une chanteuse lyrique dans la saison 3 de « Mozart in the Jungle »
Une chanteuse italienne un peu diva, qui veut continuer à séduire malgré sa petite cinquantaine et assure sur la cuisson des pâtes… Un rôle sur mesure pour Monica Bellucci, qui incarne cette Alessandra un peu cliché dans « Mozart in the Jungle ». Mais la maîtresse de cérémonie du prochain Festival de Cannes, a confié que la troisième saison (qui a commencé dimanche sur OCS) lui avait demandé pas mal de travail.
Qu’est-ce qui vous a convaincue d’accepter le rôle ?
Je connaissais « Mozart in the Jungle ». J’en appréciais la délicatesse, la légèreté et son côté imprévisible. Le rôle d’Alessandra était bien écrit, il était beau. Cette femme a un magnifique instrument, sa voix, et quand il ne fonctionne plus, elle ne sait plus vraiment qui elle est.
Qu’est-ce qui vous a le plus attirée dans cette série ?
Le fait que l’opéra ne soit pas du tout mon monde m’a attirée. Je ne connaissais pas l’opéra. Je n’écoute pas d’opéra, même si le culte de la voix est important en Italie. Je me suis inspirée de grandes divas pour la posture, comme Maria Callas. J’ai écouté La Traviata. J’ai eu des coachs pour apprendre comment la représenter. Maintenant, j’ai un autre regard sur l’opéra. J’avais une oreille ignorante qui s’est formée. Elle est beaucoup plus fine.
Vous êtes-vous reconnue en Alessandra ?
Une chanteuse lyrique a une vie beaucoup plus difficile qu’une comédienne. Moi, je suis protégée par l’écran, je ne suis jamais en contact direct avec les gens. Alessandra n’a pas de filtre, elle est plus en position de fragilité. Son travail artistique est plus dangereux que le mien.
La musique classique tient aussi une place importante…
J’ai passé un moment iconique avec le ténor Plácido Domingo. Notre duo était tellement magique que j’ai même cru un instant que je pouvais chanter pour de vrai. J’ai construit le personnage autour de la voix. Allez-vous tourner d’autres séries ? Pour l’instant, je n’ai pas signé pour une autre, mais le personnage d’Alessandra m’a donné une idée de série que j’aimerais créer, coproduire et où j’interpréterais le personnage principal. Je me suis rendu compte qu’on pouvait faire exister un personnage autrement, qu’on pouvait lui apporter beaucoup de profondeur.