Raphaël Varane s’affirme de plus en plus en Bleu
Ambitieux et moins réservé, Raphaël Varane affronte la Suède ce vendredi avec les Bleus
Ce n’est pas vraiment un doute, juste un sentiment de trop peu. Surtout vu la trajectoire et le potentiel du joueur. Raphaël Varane n’a pas encore donné sa pleine mesure en équipe de France. Avec son talent et sa maturité, on sait que le défenseur de 24 ans va devenir, un jour ou l’autre, le patron de la défense des Bleus, voire des Bleus tout court. Mais le moment tarde à venir. Le match en Suède, ce vendredi (20 h 45), aussi compliqué qu’important dans la course au Mondial 2018, peut être celui-là. Pour en finir, aussi, avec cette idée qu’il serait un joueur un peu trop bien élevé.
« Varane est père de famille, ça vous change un homme. » Frank Hocquemiller, son agent d’image
Au Real Madrid, où il est arrivé à 18 ans, Varane a toujours joué régulièrement, mais jamais les matchs qui comptent. Jusqu’à cette deuxième partie de saison, qu’il vient de boucler avec une troisième Ligue des champions, mais la première dans la peau d’un cadre. Comme sa position sur le terrain, sa parole s’est affermie. Ambitieux et sûr de lui, Varane s’affirme, pour en finir avec cette image de « tendre » qu’il traîne depuis un duel perdu lors du Mondial 2014 contre l’Allemagne. « J’avais 21 ans. Depuis, j’ai beaucoup progressé. Dans l’impact, je veux y aller plus fort, détaillait l’ancien Lensois dans L’Equipe. Après, mon profil ne changera pas. Ça ne m’empêche pas de mettre le pied quand il faut. Regardez mon pourcentage de duels gagnés. » Varane affiche 61 % de réussite dans ce domaine cette saison, soit davantage que Ramos (56 %) ou Koscielny (59 %). « Un grand défenseur doit toujours mettre un peu de vice, juge l’ancien international Manuel Amoros. Il a durci son jeu, c’est pour ça qu’il s’impose au Real. On retrouve ce joueur sur lequel on avait beaucoup d’espoir. » Hors des terrains, Varane a aussi passé la seconde. « Plusieurs choses ont évolué dans sa vie, explique son agent d’image, Frank Hocquemiller. Il a acquis un statut au Real dont il avait besoin pour se sentir bien. Il est père de famille, ça vous change un homme. » L’expérience, l’assurance, les responsabilités, voilà comment le Nordiste s’est transformé naturellement. Histoire de consolider tout ça, il ne lui manque plus qu’un titre avec l’équipe de France.