La ligue tente de siffler la fin des violences
La Ligue de football a signé une convention avec la cour d’appel
Première région française de football, la Bretagne n’est pas épargnée par les violences sur les terrains. Pour tenter de dissuader les joueurs et spectateurs d’en venir aux mains, de s’en prendre à l’arbitre ou d’user d’insultes, les ligues de Bretagne et des Pays-de-la-Loire viennent de signer une convention avec la cour d’appel de Rennes. Jusqu’ici, les incidents recensés arrivaient péniblement jusqu’aux tribunaux mais se trouvaient noyés dans la masse de plaintes. « Nous devons répondre aux interrogations des dirigeants de clubs, leur apporter une réponse judiciaire. Ils ne savent pas toujours si les faits sont répréhensibles. Nous devons les aider », explique Véronique Malbec, procureur général près la cour d’appel.
Les tribunes épinglées
Un magistrat référent sera nommé dans chaque département, afin que les présidents de district puissent faire remonter les incidents. « Sur les terrains, nous n’avons pas trop de problèmes, mais dans les tribunes, c’est plus compliqué. Ça s’est dégradé ces dernières années », témoigne Jean-Claude Hillion, président de la Ligue de Bretagne. En moyenne, la Fédération française de football a recensé des incidents dans 1,6 % du million de matchs qu’elle surpervise. En Bretagne, région qui compte le plus de licenciés (152 000) par rapport au nombre d’habitants, le chiffre est inférieur à 1 %. « Les gens croient qu’ils peuvent dire n’importe quoi parce qu’ils sont dans un petit club. C’est vrai que c’est difficile d’exclure un spectateur dans un petit stade », poursuit le président de la ligue bretonne.