De la prison ferme pour les agresseurs de policiers
Des peines de prison ferme ont été requises à leur encontre
Cinq hommes, âgés de 23 à 31 ans, étaient jugés pour « violences aggravées en réunion et avec arme » sur deux fonctionnaires de police mercredi devant le tribunal correctionnel. Les faits s’étaient déroulés le 27 avril lors d’une manifestation « Ni Le Pen ni Macron ». Chargés de la sécurisation du cortège, deux motards de la police avaient été pris à partie par un groupe de manifestants qui leur avaient jeté des projectiles et les avaient frappés à plusieurs reprises. Pour les faire reculer, l’un des motards agressés avait sorti son arme de service et l’avait pointée en direction d’un des manifestants.
« J’ai cru qu’il allait mourir »
« J’ai senti des impacts dans mon dos et sur mon casque sans savoir la nature des coups ni voir les agresseurs. Pour parer à toute éventualité, j’ai sorti mon arme pour les tenir en respect », a expliqué le policier devant le tribunal. Très choquée par l’agression, sa collègue a elle aussi livré sa version des faits. « J’ai vraiment cru que mon
collègue allait mourir. Je l’ai très mal vécu, et je le vis toujours très mal », a-t-elle indiqué. Les cinq prévenus, la plupart étudiants ou demandeurs d’emploi, ont nié leur implication dans les violences. Décrits comme proches de la mouvance anarchiste, ils ont tous mis en avant leur « pacifisme ». « La violence physique est une limite que je m’interdis », a déclaré l’un d’eux. Le parquet a requis des peines de neuf à douze mois de prison ferme à leur encontre. Le verdict était attendu dans la soirée.