Une pluie de changements
Le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe a été dévoilé mercredi
Une équipe étoffée (30 membres au lieu de 23), qui compte plus de femmes que d’hommes et qui fait la part belle à la société civile. 20 Minutes revient sur le nouveau gouvernement présenté mercredi.
La parité respectée. Macron candidat promettait que son équipe gouvernementale serait composée « pour moitié de femmes, y compris à des ministères de premier plan ». Après un gouvernement Philippe 1 qui avait suscité quelques critiques, la nouvelle mouture est parfaitement paritaire, avec 15 femmes et 15 hommes (en incluant le Premier ministre).
Trois MoDem de perdus, deux de retrouvés. Trois ministères clés avaient été confiés à des membres du Mouvement démocrate (MoDem) dans le précédent gouvernement : la Justice, les Armées et les Affaires européennes. François Bayrou et Marielle de Sarnez, poids lourds centristes, assuraient la visibilité du mouvement. Dans ce gouvernement Philippe 2, le MoDem n’est plus représenté que par deux membres : la sénatrice Jacqueline Gourault, fidèle de François Bayrou, nommée ministre auprès du ministre de l’Intérieur, et Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan et députée des Landes, nommée secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées.
De nouveaux LR. Sébastien Lecornu et Jean-Baptiste Lemoyne, premier parlementaire LR à avoir rallié Emmanuel Macron, sont dans la liste dévoilée mercredi. Le premier, président du conseil départemental de l’Eure, est un proche de Bruno Le Maire. Le second est sénateur de l’Yonne.
Deux ex-socialistes. Nicole Belloubet, à la Justice (lire ci-dessous), et Florence Parly, aux Armées, sont passées par le PS. « Cela risque de laisser la gauche sur sa faim et de limiter l’assise
de ce gouvernement sur la gauche », estime le politologue Olivier Rouquan.
Pas de nouveaux poids lourds. Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire sont maintenus. Parmi les nouveaux entrants, quelques-uns sont issus de la société civile, comme Nathalie Loiseau, diplomate, qui dirige l’ENA, ou Brune Poirson, consultante en innovation récemment élue députée LREM dans le Var. Pour François Patriat, sénateur de Côte-d’Or, ce nouveau gouvernement a un bon équilibre entre « politiques et technocrates ».