Ntep répond aux piques lancés par Ruello
L’ex-Rennais s’est exprimé après les petites piques lancées par René Ruello
Après les déclarations fracassantes de René Ruello à son encontre sur TVR, l’ancien ailier gauche du Stade Rennais PaulGeorges Ntep, désormais à Wolfsburg, a réagi auprès de 20 Minutes.
Certains propos du président Ruello (« Paul-Georges, il ne court pas. Il met des accélérations fulgurantes, mais dans le jeu, il est absent ») vous ont-ils vexé ?
Non, parce qu’il me l’avait déjà dit en face. Il voulait que je coure plus… Après, la manière dont il s’est exprimé peut être interprétée de différentes façons. Moi, je le prends comme une critique positive de la part d’un président qui attendait davantage d’un joueur qu’il apprécie. D’ailleurs, c’est réciproque : M. Ruello a pris beaucoup de temps pour me parler, il m’a invité chez lui, il m’a conseillé…
Et il a souligné que vous aviez fait des efforts pour vous adapter au système de Christian Gourcuff…
Je n’étais pas tout le temps dans le coeur du jeu, et peut-être que le coach aurait aimé que je ne sois pas seulement un joueur de un contre un. J’ai eu des discussions avec les deux [Ruello et Gourcuff], et ce sont des hommes courtois. S’ils avaient eu des choses à me dire de manière négative, ils l’auraient fait. Rennes, c’est une très belle expérience, un très beau club et des gens géniaux avec lesquels je suis encore en contact. Ce n’est pas de la langue de bois ! Je leur souhaite le meilleur pour la saison à venir, et je sais très bien qu’en cas de besoin quelconque, le président sera disposé à m’aider si je l’appelle.
Sincèrement, quelle était la nature de votre relation avec Christian Gourcuff ? Ce ne sont pas les « clashs » qui ont manqué entre vous, la saison dernière…
Ce n’était pas électrique. C’est juste quelqu’un qui est d’une autre génération, et on n’a pas le même tempérament non plus. Moi, je suis parfois un peu trop sanguin sur le terrain, alors que lui est posé, calme, réfléchi. Après, il a sa vision du foot, et forcément, comme c’est lui l’entraîneur, il choisit ses joueurs. Il se voit dans la durée avec Rennes, alors que je voulais découvrir autre chose.
Votre départ du SRFC, début janvier, était ainsi inéluctable ?
Il l’était d’un point de vue contractuel et footballistique. Le coach aspirait à autre chose pour moi, il aurait voulu m’avoir en tant qu’attaquant axial. Si j’avais été performant à ce poste-là et si j’y avais pris du plaisir, ça aurait été complètement différent. Or, je n’ai pas pris de plaisir en jouant 9 à Monaco [3-0, le 17 septembre 2016]…