L’Hôtel-Dieu sans la blouse blanche
Le site hospitalier va faire l’objet d’un vaste programme de requalification d’ici 2023
Après Paris ou Lyon, c’est au tour de Rennes de se pencher sur son Hôtel-Dieu. A la place des activités médicales encore présentes (lire l’encadré), c’est un nouveau quartier qui va sortir de terre. « Le site sera un point d’extension du centreville et un point de jonction avec le futur parc urbain des prairies SaintMartin », souligne la maire Nathalie Appéré. Propriété du CHU de Rennes, le site de 2,8 ha sera vendu d’ici la fin de l’année à l’Etablissement public foncier de Bretagne, pour un montant de 14,8 millions d’euros. L’organisme sera chargé de dépolluer et de déconstruire le site, avant de le céder à l’opérateur Linkcity qui a été retenu pour le projet de requalification. « Le site n’est ni inscrit, ni protégé, mais il fait tout de même partie de l’histoire de la ville, notamment avec sa maternité, où beaucoup de Rennais sont nés. Le patrimoine architectural sera donc conservé et mis en valeur », indique Nathalie Appéré.
Gastronomie et détente
Evalué entre 70 et 80 millions d’euros, le projet porté par Linkcity prévoit la construction de 350 à 400 logements, dans des constructions neuves ou des bâtiments réhabilités. Une auberge de 250 lits verra aussi le jour pour accueillir les « citybreakers » de passage. Outre la fonction résidentielle, le site doit devenir à terme « un nouveau secteur du centre-ville qui viendra compléter l’offre existante », assure la maire. L’Hôtel-Dieu réunira notamment un marché à manger avec une dizaine d’échoppes, une salle de sport, un hammam, un spa ainsi que des commerces de proximité. Une fois la transaction officialisée, les premiers travaux vont être engagés entre 2017 et 2019, avec une livraison finale du nouveau site prévue en 2023.