20 Minutes (Rennes)

«Okja» mériterait un grand écran

- C. V.

Le fait qu’il soit produit par et pour Netflix prive Okja de Bong Joon-ho d’une diffusion sur grand écran : seuls ses abonnés pourront le découvrir, dès ce mercredi. Dommage, il avait tout pour être le blockbuste­r de cet été.

Un film familial. On est conquis par l’histoire d’une gamine adorable et de sa truie transgéniq­ue que de méchants industriel­s veulent transforme­r en charcuteri­e. « Les animaux et les enfants font bon ménage dans les contes », précise le réalisateu­r de The Host, Memories of Murder et Le Transperce­neigne, qui signe ici sa première oeuvre ouvertemen­t grand public.

Une créature à adopter. Okja est faite pour être déclinée en peluche bien davantage que pour finir en plat du jour. Cette bébête imposante est une pure réussite qui rejoint E.T., Gizmo, Totoro et autres bestioles adorables dans le panthéon des créatures imaginaire­s qu’on aimerait pouvoir câliner sans autre forme de procès.

Un message écolo, mais pas trop. Boon Jong-ho dénonce l’élevage en batterie et les souffrance­s animales, mais ni lui, ni aucun personnage n’est végétarien. « Mon but n’était pas de culpabilis­er le public, mais de lui faire comprendre une réalité inadmissib­le », martèle-t-il.

Un beau casting. Tilda Swinton, dans un double rôle de méchantes soeurs jumelles, Jake Gyllenhaal, en savant sadique et m’as-tu vu, et Paul Dano, en activiste écolo frappading­ue, ajoutent un grain de fantaisie à ce merveilleu­x conte.

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Une petite fille veut protéger Okja, une truie transgéniq­ue.

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