«Okja» mériterait un grand écran
Le fait qu’il soit produit par et pour Netflix prive Okja de Bong Joon-ho d’une diffusion sur grand écran : seuls ses abonnés pourront le découvrir, dès ce mercredi. Dommage, il avait tout pour être le blockbuster de cet été.
Un film familial. On est conquis par l’histoire d’une gamine adorable et de sa truie transgénique que de méchants industriels veulent transformer en charcuterie. « Les animaux et les enfants font bon ménage dans les contes », précise le réalisateur de The Host, Memories of Murder et Le Transperceneigne, qui signe ici sa première oeuvre ouvertement grand public.
Une créature à adopter. Okja est faite pour être déclinée en peluche bien davantage que pour finir en plat du jour. Cette bébête imposante est une pure réussite qui rejoint E.T., Gizmo, Totoro et autres bestioles adorables dans le panthéon des créatures imaginaires qu’on aimerait pouvoir câliner sans autre forme de procès.
Un message écolo, mais pas trop. Boon Jong-ho dénonce l’élevage en batterie et les souffrances animales, mais ni lui, ni aucun personnage n’est végétarien. « Mon but n’était pas de culpabiliser le public, mais de lui faire comprendre une réalité inadmissible », martèle-t-il.
Un beau casting. Tilda Swinton, dans un double rôle de méchantes soeurs jumelles, Jake Gyllenhaal, en savant sadique et m’as-tu vu, et Paul Dano, en activiste écolo frappadingue, ajoutent un grain de fantaisie à ce merveilleux conte.