La mécanisation à l'honneur au salon de l'élevage
La mécanisation sera à l’honneur au salon de l’élevage
Antoine Bouixière n’est pas un agriculteur comme les autres. Chaque matin, quand ses confrères se lèvent pour traire leurs vaches, lui se contente d’allumer son ordinateur. « En quelques minutes, je sais si les vaches vont bien ». Agé de 28 ans, l’éleveur s’est associé à son père il y a six ans à Pleudihen-surRance. A deux, ils gèrent un troupeau de 120 vaches qui donnent chaque année 1,4 million de litres de lait. Ils en vivent, et surtout ils semblent épanouis.
« C’est moins pénible »
Le secret du sourire qu’ils arborent réside en grande partie dans la technologie dans laquelle ils ont investi. Un thème qui sera à l’honneur au Space qui débute à Rennes mardi. Passionné de robotique, Antoine Bouixière a dépensé des centaines de milliers d’euros pour s’offrir de belles machines. « Deux robots pour la traite, un pour le paillage et un pour l’alimentation », résume-t-il. Ces appareils rendent le travail « moins pénible » et lui permettent de passer un peu plus temps avec sa famille. A l’entendre, ce n’est pas pour son plaisir personnel que l’éleveur a investi. « Je l’ai fait pour les vaches. Elles ont tout le confort,
elles passent à la traite quand elles veulent ». « Heureuses », ses bêtes produisent plus. « On détecte les infections plus tôt grâce au robot. Huit fois sur dix, on n’a pas besoin de faire venir le vétérinaire. » Face à la crise qui frappe le secteur, les responsables du Space espèrent convaincre les agriculteurs de se faire aider par les machines. Tout en anticipant les critiques. « Avoir des robots, ça ne veut pas dire que l’on industrialise, que l’on agrandit. On peut garder l’exploitation familiale », dément André Sergent. Le président de la chambre d’agriculture du Finistère y voit en plus « une solution pour rendre le métier plus attractif ». Pour les jeunes, et aussi pour les femmes.