Les groupes décalés vont mettre le feu sur scène
Le festival invite chaque année des groupes un peu dingues
«Les Trans Musicales sont une comète. ». Les mots sont signés Béatrice Macé, cofondatrice du festival, et résument bien l’état d’esprit défricheur de l’événement. A deux mois et demi de la 39e édition, le programmateur historique des Trans Jean-Louis Brossard a dévoilé l’ensemble de ses trouvailles. Voici les plus dingues.
> Le metal des esclaves. L’histoire raconte que ce projet est né d’un défi lancé par des internautes. Saurezvous mélanger du black metal et du negro spiritual ? Le Suisse Manuel Gagneux l’a fait. « Zeal and Ardor, c’est un mélange entre des chants d’esclaves et du metal », glisse Jean-Louis Brossard. Un ovni, mais bien ficelé.
> Le rap breton. Il a longtemps partagé la scène avec le beatboxer Alem. Le rappeur Krismenn, qui s’exprime en breton, sera l’invité des Trans cette année. « Son album est magnifique, un pur chef-d’oeuvre », selon JeanLouis Brossard. Venant d’un gars qui a fait connaître Björk, Nirvana, Stromae ou Ben Harper, ça fait plaisir. > Le tonkori, l’instrument disparu.
Oki Dub Ainu Band mélange la dub et la musique traditionnelle des Aïnous,
une ethnie aborigène minoritaire du Japon. Le groupe utilise le tonkori, un instrument proche de la cithare qui a presque disparu. > Une chorale new generation.
House Gospel Choir est un curieux programme de house chanté par une chorale. Après Glastonbury en juin, cette troupe s’invitera sur l’imposante scène du hall 9 en plein milieu de la nuit.
> Un autiste plein d’amour. Souffrant d’autisme, Daniel Wakeford est habitué aux plateaux télés anglais, où il est très connu. Le jeune homme s’essaie à une carrière dans le rock comme chanteur. « Je n’ai jamais vu quelqu’un donner autant d’amour sur scène », résume Jean-Louis Brossard.