La pub suscite le débat
La ville a autorisé l’installation de panneaux numériques
La décision a été prise avant l’été, lors d’un bureau restreint à Rennes Métropole. Sollicitée par l’annonceur Clear Channel, la collectivité a voté en faveur de l’installation de trente panneaux publicitaires numériques sur l’espace piéton. « Une pollution visuelle » pour les élus écologistes, qui critiquent une décision « prise en catimini ». « Rennes Métropole cède à la pression de Clear Channel », dénonce Matthieu Theurier, chef de file du groupe de la majorité. Dans un contexte publicitaire compliqué, l’annonceur aurait soumis l’idée à la collectivité afin de relancer ses ventes.
Bataille des chiffres
Contactée, la collectivité confirme l’installation prochaine de ces écrans, souvent à la place des panneaux existants. « Cela répond à un impératif de sobriété économique et écologique », avance Rennes Métropole, chiffres à l’appui. En un an, ces panneaux consommeraient 2,8 tonnes de papier, 32 km d’adhésif et 17000 km pour les véhicules nécessaires au changement des affiches. Les panneaux numériques consommeraient eux 0,7kW/h pour une version double face. « Faux » pour les écologistes qui parlent de « l’équivalent de la consommation d’un foyer de trois personnes » par panneau, selon le conseiller municipal délégué aux usages du numérique Laurent Hamon. L’installation doit démarrer début 2018 sur l’esplanade de Gaulle, le mail Mitterrand et à République. Et se poursuivre en 2019 et 2020 « dans le respect des engagements du Grenelle de l’environnement », précise la métropole, qui vante les expériences menées à Nantes, Paris ou Brest.