Patrimoine sous protection
La ville prévoit de renforcer son cadre réglementaire
Pour les promoteurs ou les propriétaires, il sera plus difficile de démolir ou de réaliser des travaux dans les prochaines années à Rennes. Dans son nouveau plan local d’urbanisme (PLU), qui entrera en vigueur en 2018, la municipalité a prévu de renforcer la protection de son patrimoine avec un cadre réglementaire plus strict. Comme toutes les villes, Rennes était déjà dotée d’un système de protection, avec une notation d’une à trois étoiles suivant la qualité des édifices. « Le système actuel fonctionne plutôt bien. Entre 1998 et 2014, seulement 1 % du patrimoine protégé de la ville a été détruit », indique Sébastien Sémeril, premier adjoint chargé de l’urbanisme. « Ce système était incitatif et nous le souhaitons désormais plus contraignant », poursuit l’élu.
Patrimoine plus moderne
Concrètement, il sera dorénavant interdit de démolir un bâtiment classé trois étoiles. En 2015, l’hôtel des Demoiselles rue d’Antrain, pourtant classé comme remarquable, n’avait pas eu cette chance et avait été détruit pour faire place à des appartements. Pour les bâtiments classés deux étoiles, la démolition sera autorisée mais seulement de manière partielle. « Il ne s’agit pas de mettre toute la ville sous cloche mais de conserver les éléments qui façonnent l’âme et l’histoire de la ville », précise Sébastien Sémeril. Cette protection s’appliquera aux bâtiments historiques mais aussi à des édifices plus modernes comme le Mabilais, ancien siège de France Télécom. La ville profitera de cette nouvelle réglementation pour élargir son inventaire à d’autres éléments comme le patrimoine industriel du XXe siècle, les grands ensembles urbains ou certains espaces paysagers. Au total, 2500 éléments ou parcelles seront protégés dans le futur PLU, contre 1200 actuellement.