Trouver son pied-à-terre
Le retour des acquéreurs et des vendeurs sur le marché s’accompagne, depuis un an et demi, d’une augmentation des prix de l’immobilier, à hauteur de 2,7%. Une équation bien connue des professionnels.
L’Ile-de-France continue à tirer les prix vers le haut. En un an, les appartements y ont augmenté de 4,9 %. « Ce sont surtout les tarifs des appartements à Paris et dans les Hauts-deSeine qui font monter la moyenne », relève Thierry Delesalle, notaire à Paris. Mais les prix grimpent aussi hors Ile-de-France. Bordeaux, notamment, se détache et bat tous les records depuis deux ans, en affichant une augmentation annuelle de 15%. « Elle fait partie des grandes villes à la mode. Sa rénovation au début des années 2000 et l’arrivée du tram y sont pour beaucoup », note Thomas Lefebvre, directeur scientifique de la plateforme d’information immobilière Meilleursagents.com. « Cette augmentation va ralentir, car les loyers n’augmentent pas », prévoit Thierry Delesalle.
Hausse très modérée
D’autres villes ont vu leurs prix grimper de 5 à 10% en moyenne, comme Strasbourg, Besançon, Marseille, Lille ou Nancy. « Les augmentations s’observent habituellement dans les villes dynamiques en matière d’emploi. Les taux d’intérêt bas favorisent aussi l’achat », souligne Thomas Lefebvre.
Parmi les villes dynamiques, Rennes affiche une stabilité exemplaire. « C’est une ville où l’on construit beaucoup depuis 20 ans, il n’y a donc pas de pénurie de logements », explique Thierry Delesalle. « Les personnes qui veulent acheter ne doivent pas s’arrêter aux tendances annoncées. Les prix n’augmentent pas partout, il faut regarder par commune et par quartier », recommande Christine Fumagalli, viceprésidente des agences Orpi.
Pour les douze prochains mois, les notaires comme Meilleursagents.com tablent sur une hausse très modérée des prix et des taux d’intérêt.