Le mouvement cherche à se durcir, au risque de lasser
Après le blocage du dépôt de bus, d’autres actions sont prévues
Des gros ralentissements sur les routes lundi suite au blocage avorté du dépôt pétrolier de Vern. Un trafic des bus paralysé mardi matin suite au blocage du dépôt de bus de la plaine de Baud. A Rennes, la semaine sociale a démarré tambour battant. En grève illimitée, les routiers n’ont pas prévu de baisser les bras, avec d’autres actions prévues ces prochains jours. « On ne va rien lâcher et le mouvement risque même de s’amplifier pour faire plier le gouvernement », assure William Morin, délégué syndical de FO Transports en Ille-et-Vilaine.
Des usagers partagés
Parmi les usagers des transports, l’action coup de poing des syndicats mardi avait parfois du mal à passer. « On a dû attendre un bus super longtemps. Le problème, c’est que si l’on est en retard, le lycée ne nous accepte pas. Je n’ai pas envie que ça recommence », témoigne une lycéenne rencontrée à République. « Bien sûr que c’est pénalisant en tant qu’usager. Mais d’un autre côté, ils se battent pour défendre les droits des salariés », indique pour sa part un salarié de La Poste. Pour les syndicats, la gêne occasionnée par les blocages est clairement assumée. « On ne fait pas une omelette sans casser des oeufs », image un syndicaliste.
Appel à la grève générale
« C’est possible que ces actions énervent. Mais on fait ça pour interpeller les gens sur les ordonnances Macron. Tout le monde est concerné par cette loi qui va précariser tous les emplois », assure Christophe Provost, délégué CGT. Malgré la grogne que peuvent susciter leurs actions, certains syndicats appellent même à un durcissement du mouvement. « Il faut continuer les blocages même si cela a parfois des limites. Mais les routiers ne pourront pas continuer seuls. Il faut que d’autres secteurs se mettent en grève illimitée et qu’on lance un mouvement de grève générale », souhaite Fabrice Lerestif, secrétaire départemental de FO.