Le Stade Rennais a bien des raisons d’espérer
Les Rouge et Noir n’aiment rien de plus que vaincre au moment où on s’y attend le moins
La dépression guette les supporters du Stade Rennais. Pourtant, il existe bel et bien des motifs d’espoir, avant le Celtico à Guingamp, samedi (20 h), ainsi que pour la suite des événements. Paroles de Fabrice Pinel et Matthieu Lecharpentier, respectivement fondateur et archiviste de l’excellent site « Rouge Mémoire », consacré aux Bretilliens.
22, voilà le déclic ! « Rennes va gagner à Guingamp, affirme Matthieu Lecharpentier, on réussit souvent làbas. » « Le Stade Rennais est à l’aise à Roudourou, abonde Fabrice Pinel. Il y reste sur trois matchs de suite sans défaite (deux victoires et un nul), soit une performance inédite sur cette pelouse dans l’élite. » Au-delà des seules Côtes-d’Armor, le bilan général des confrontations est largement favorable aux Rouge et Noir : ils ont en effet remporté deux fois plus de duels que l’En Avant (26 à 13). Plus globalement, le SRFC, qu’il soit opposé à l’EAG, au FC Nantes ou au FC Lorient, apprécie les derbys, puisqu’il n’en a perdu que deux sur dix-neuf, lors des trois dernières saisons.
La pression, il n’y a que ça de bon. « Le SRFC est toujours performant lorsqu’il est dos au mur, observe Fabrice. On l’a vu face à l’OM, au début du mois de septembre, ou à chaque occurrence des matchs-clés pour fuir la crise depuis une décennie. » Pour ne citer que les exemples les plus récents, on rappellera le triomphe rennais à… Marseille (0-1), le 22 mars 2014, à une époque où les Rouge et Noir luttaient pour le maintien, celui obtenu à Angers (0-2, 6 novembre 2015), lequel avait offert un sursis de deux mois à Philippe Montanier, ou bien celui contre Lorient (1-0, 25 février 2017), survenu après dix journées sans succès en Ligue 1.
Passés en mode warriors. « La situation comptable étant mauvaise, la notion de “combat” est désormais dans toutes les têtes », note Fabrice Pinel. Le président Ruello fut le premier à employer le terme, dans son communiqué du début de semaine, avant que Joris Gnagnon lui emboîte le pas, jeudi, en conférence de presse. Pour aller à la guerre, les Rennais bénéficieront de sang neuf, absences de Yoann Gourcuff, Sarr, Prcic (blessés), André et Bensebaini (suspendus ce week-end) obligent. « Ça va forcer le coach à innover et faire appel à des joueurs dont la fraîcheur mentale va faire du bien à un collectif en plein doute », estime Fabrice. Ledit collectif, qui « va monter en puissance une fois que l’amalgame entre jeunes et joueurs plus expérimentés va mieux fonctionner », promet, lui, Matthieu Lecharpentier.