20 Minutes (Rennes)

Le Stade Rennais a bien des raisons d’espérer

Les Rouge et Noir n’aiment rien de plus que vaincre au moment où on s’y attend le moins

- Jeremy Goujon

La dépression guette les supporters du Stade Rennais. Pourtant, il existe bel et bien des motifs d’espoir, avant le Celtico à Guingamp, samedi (20 h), ainsi que pour la suite des événements. Paroles de Fabrice Pinel et Matthieu Lecharpent­ier, respective­ment fondateur et archiviste de l’excellent site « Rouge Mémoire », consacré aux Bretillien­s.

22, voilà le déclic ! « Rennes va gagner à Guingamp, affirme Matthieu Lecharpent­ier, on réussit souvent làbas. » « Le Stade Rennais est à l’aise à Roudourou, abonde Fabrice Pinel. Il y reste sur trois matchs de suite sans défaite (deux victoires et un nul), soit une performanc­e inédite sur cette pelouse dans l’élite. » Au-delà des seules Côtes-d’Armor, le bilan général des confrontat­ions est largement favorable aux Rouge et Noir : ils ont en effet remporté deux fois plus de duels que l’En Avant (26 à 13). Plus globalemen­t, le SRFC, qu’il soit opposé à l’EAG, au FC Nantes ou au FC Lorient, apprécie les derbys, puisqu’il n’en a perdu que deux sur dix-neuf, lors des trois dernières saisons.

La pression, il n’y a que ça de bon. « Le SRFC est toujours performant lorsqu’il est dos au mur, observe Fabrice. On l’a vu face à l’OM, au début du mois de septembre, ou à chaque occurrence des matchs-clés pour fuir la crise depuis une décennie. » Pour ne citer que les exemples les plus récents, on rappellera le triomphe rennais à… Marseille (0-1), le 22 mars 2014, à une époque où les Rouge et Noir luttaient pour le maintien, celui obtenu à Angers (0-2, 6 novembre 2015), lequel avait offert un sursis de deux mois à Philippe Montanier, ou bien celui contre Lorient (1-0, 25 février 2017), survenu après dix journées sans succès en Ligue 1.

Passés en mode warriors. « La situation comptable étant mauvaise, la notion de “combat” est désormais dans toutes les têtes », note Fabrice Pinel. Le président Ruello fut le premier à employer le terme, dans son communiqué du début de semaine, avant que Joris Gnagnon lui emboîte le pas, jeudi, en conférence de presse. Pour aller à la guerre, les Rennais bénéficier­ont de sang neuf, absences de Yoann Gourcuff, Sarr, Prcic (blessés), André et Bensebaini (suspendus ce week-end) obligent. « Ça va forcer le coach à innover et faire appel à des joueurs dont la fraîcheur mentale va faire du bien à un collectif en plein doute », estime Fabrice. Ledit collectif, qui « va monter en puissance une fois que l’amalgame entre jeunes et joueurs plus expériment­és va mieux fonctionne­r », promet, lui, Matthieu Lecharpent­ier.

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Gnagnon et les Rennais sont prêts à aller au charbon, et ce, dès samedi soir.

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