Les enfants et les jeunes d’abord
La France compte environ 3 millions d’enfants qui vivent sous le seuil de
pauvreté, bien souvent au sein de familles en grande difficulté financière. Une situation dénoncée par des associations et à laquelle Emmanuel Macron veut s’attaquer. Le chef de l’Etat va donner ce mardi le coup d’envoi d’une « concertation » pour définir la « stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes ». Comme pour les Etats généraux de l’alimentation, cette concertation va se traduire par une réflexion sur les actions à mener pour éradiquer la pauvreté. Les associations, les entreprises, mais aussi des acteurs publics (CAF) seront associés aux travaux. Un délégué interministériel sera chargé de coordonner le tout, avec une synthèse attendue d’ici mars-avril. Un modus operandi que Christophe Géroudet, délégué national d’ATDQuart Monde, apprécie : « Pour que les politiques contre la pauvreté soient efficaces, elles doivent être pensées avec ceux qui sont au plus près de la réalité. Sinon, on aboutit à des dispositifs qui peuvent aller contre les pauvres, avec un taux de non-recours important. » Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, reste, lui, sur sa faim : « C’est bien d’avoir une politique structurelle contre la pauvreté, avec des investissements dans le logement ou l’éducation mais, la question majeure, c’est celle des moyens. » « Il n’y a pas d’enveloppe définie à l’avance, indique l’entourage d’Emmanuel Macron. D’abord on identifie les actions à mener, les barrières à lever, puis on mène un plan d’action. »