James Léa Siliki fait son nid
Le milieu rennais a épaté Christian Gourcuff à Montpellier
De nouvelles têtes apparaissent au Stade Rennais. Comme celle de l’attaquant espagnol Brandon, passeur décisif à Dijon en Coupe de la Ligue et buteur à Montpellier samedi (0-1), pour ses deux premiers matchs sous les couleurs bretilliennes. Il y a également James Léa Siliki, jugé « épatant » ce weekend par son entraîneur, Christian Gourcuff. Certes, le milieu relayeur d’origine camerounaise (21 ans) avait déjà goûté à la Ligue 1 la saison passée, ainsi qu’à la Coupe de France (contre son premier club formateur, le PSG, le 1er février).
De Paris à Guingamp
Cette fois, le joueur est davantage utilisé (il a participé à neuf des onze journées de championnat), allant même jusqu’à être titularisé par Gourcuff, dont l’effectif a été (ou continue d’être) décimé par les blessures et suspensions. Son « vrai » baptême du feu, Léa Siliki l’a connu donc à Guingamp, le 14 octobre, quand il a été aligné pour la première fois de sa carrière dans un onze de départ de L1. Guingamp, justement, ou un club avec lequel il aurait pu démarrer chez les professionnels, car c’est dans les Côtesd’Armor qu’il a poursuivi son apprentissage (2011-2014). Coach de l’équipe réserve de l’EAG au moment des faits, Coco Michel se rappelle d’un garçon « talentueux qui allait intégrer (son) groupe », avant le hic. « Grosso modo, il m’avait donné son accord verbal pour signer à Guingamp. Il passait son bac, donc je n’avais pas voulu l’embêter par rapport à ses études. Au final, on l’attend toujours (sic) », regrette celui qui est devenu directeur du pôle Espoirs de Ploufragan. Lionel Rouxel, entraîneur des U19 guingampais à l’époque, a encore mieux connu l’animal. « James, il a un pied gauche assez exceptionnel, pose l’actuel sélectionneur de l’équipe de France U18. C’est un joueur à qui on n’apprend pas grand-chose au niveau du jeu et au niveau technique, parce qu’il avait déjà tout. Mais il manquait de constance, défensive et offensive, car se sachant au-dessus techniquement, il en faisait parfois un peu moins. » Ayant la « grande chance » de « puer le foot », comme l’affirme Coco Michel, James Léa Siliki va devoir désormais accomplir le plus dur : confirmer sur la durée.