Il n’y a pas que le facteur qui passe ici
Faites la découverte d’un palais unique en son genre
Imaginez un édifice volontairement inhabitable, long de 26 mètres, large de 11 et haut de 12. Bâti à la main, entre 1879 et 1912, par un facteur en poste au coeur de la Drôme. Bienvenue dans l’incroyable Palais idéal du facteur Cheval. Un monument unique fait de colonnes, de cascades, d’un tombeau égyptien, d’une mosquée, de personnages mythologiques, de biches, pieuvres, oiseaux et autres éléphants. « Ferdinand Cheval s’est inspiré de la nature, qu’il voyait tous les jours pendant ses tournées, mais aussi des cartes postales et almanachs illustrés qu’il distribuait », raconte Marie-José Georges, la directrice du Palais idéal.
Génie incompris
Un travail de forçat qui attire aujourd’hui les visiteurs, mais que notre facteur a mené seul, souvent de nuit, à la lueur de la bougie (on retrouve encore des traces de cire). Car aussi impressionnante soit-elle, cette entreprise fut très mal perçue par les habitants du coin. « A l’époque, les adultes disaient aux enfants que le palais portait malheur. Beaucoup prenaient Ferdinand Cheval pour un fou », explique Marie-José Georges. Tout change à partir des années 1920. Des artistes de renom comme André Breton, Pablo Picasso ou encore Niki de Saint Phalle vont mettre en lumière cette oeuvre. En 1969, le palais est classé monument historique en tant que seul « représentant en architecture de l’art naïf ». Une reconnaissance tardive qui se poursuit aujourd’hui puisqu’un film sur la vie de cet homme singulier est en tournage.