20 Minutes (Rennes)

Une nouvelle salle… en D2 ?

Cesson n’a toujours pas gagné en championna­t cette saison

- Jeremy Goujon

Jamais, depuis son accession à la D1 en 2009, le Cesson-Rennes Métropole HB n’avait connu un début d’exercice aussi délicat. Au bout de huit journées, soit quasiment le tiers de la saison, le club breton reste en effet en quête de sa première victoire (deux nuls, six défaites). Un succès que les joueurs de Yérime Sylla, aujourd’hui 13es au classement et donc relégables, ne devraient pas obtenir ce mercredi soir, à Paris (20 h 45). Dès lors, une question se pose : les supporters cessonnais ont-ils peur de voir le nouvel écrin (4 500 places à partir de septembre 2018) inauguré à l’échelon inférieur ?

Le retour de Lanfranchi

« Je le crains, avoue sans détour Samuel, un habitué de l’actuelle salle de la Valette (1 500 sièges). On se rend compte que se maintenir avec des budgets aussi serrés est compliqué [Cesson possède le 12e portefeuil­le de l’élite, sur 14]. » Président de l’Irréductib­le Kop, Jean-Michel Bagu se veut, lui, plus optimiste. « Il n’y a pas de crainte pour l’instant. Il faut laisser le temps aux nouveaux joueurs de s’acclimater, notamment les Belges, qui sont tous très bons [Thomas Bolaers, Simon Ooms et Arber Qerimi ont rejoint leur compatriot­e Jef Lettens]. Ça va d’ailleurs de mieux en mieux pour eux, et tout va finir par se mettre en ordre de marche. » Signe, quand même, que quelque chose cloche, le club a fait sortir de sa retraite Mathieu Lanfranchi, la semaine dernière. Le pivot âgé de 35 ans, devenu entraîneur au centre de formation, a été appelé à la rescousse afin « d’atteindre (les) objectifs initiaux ». L’expérience et l’efficacité du chouchou du public aideront sûrement ses partenaire­s à gagner en confiance et lucidité. « Il manque un petit truc, car on a souvent perdu d’un ou deux buts d’écart seulement », constate le speaker Julien Hardé. Un amas de frustratio­n qui n’a pas entamé le moral des fans. « Certes, la perspectiv­e de la D2 est un peu dans les têtes, mais je ne sens pas de baisse de motivation, note Hardé. Au contraire, l’ambiance face à Tremblay [le 4 novembre] fut la plus belle de ses dernières années. Et il suffit de voir le clapping d’avant-match contre Saint-Raphaël [9 novembre] pour se rendre compte qu’il y a toujours une grosse ferveur. »

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Cesson attend son premier succès.

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