Le Goncourt des lycéens a bien grandi en 30 ans
Né à Rennes, le Goncourt des lycéens fête sa 30e édition
Elles sont encore quatre en lice. Quatre femmes qui espèrent décrocher le Goncourt des lycéens, attribué ce jeudi à Rennes. Né dans la capitale bretonne, ce prix littéraire n’avait pas vocation à devenir pérenne. Aujourd’hui, c’est pourtant celui qui génère le plus grand nombre de ventes. Portrait pour cette 30e édition.
Il fait vendre. Dans une étude publiée l’an dernier, l’Institut GfK avait mesuré les ventes des lauréats des principaux prix littéraires français. De 2011 à 2015, c’est le Goncourt des lycéens qui a le plus fait recette dans les librairies, avec 394 000 exemplaires écoulés en moyenne, devant le Goncourt (345 500) et le Renaudot (251 500). Il est né et reste décerné à Rennes. L’idée de ce prix est née en 1988 à Rennes, de la rencontre entre la chargée de communication de la Fnac et d’un prof de lettres. « Il y avait une désaffection des jeunes pour la lecture. Brigitte Stephan avait des bou- quins et j’avais des élèves. Ça a fait tilt », résume Bernard Le Doze, l’enseignant à l’origine du prix. « Quand j’étais enfant, j’ai souvent entendu dire que j’étais trop jeune pour lire tel ou tel bouquin. Je trouvais ça dommage. C’est
pour avoir des livres d’actualité que nous nous sommes calés sur la sélection du Goncourt », explique Brigitte Stephan, ancienne salariée de la Fnac.
Il a été remis à La Chope. En 1988, les lycéens étaient réunis à La Chope, plus vieille brasserie rennaise. « Nous voulions copier ce qui se faisait chez Drouant à Paris. La Chope, c’était l’endroit où les artistes venaient manger », se souvient Brigitte Stephan. « France 3 était là en direct. Il y a eu des cris de joie quand Orsenna a été choisi », témoigne Jean-Claude Lamagnère, l’ancien propriétaire de l’établissement. Le prix y sera attribué jusqu’en 2007, avant de partir aux Champs Libres puis à la Fnac et à l’opéra.