Julian Cuvilliez veut redonner son lustre d’antan à la lyre
Julian Cuvilliez fait sortir de l’oubli cet instrument ancestral
Dans le village d’Astérix et Obélix, le barde Assurancetourix est surtout connu pour être le souffre-douleur, finissant à la fin de chaque album attaché à un arbre et privé de sa lyre. Dans le Centre-Bretagne, un homme s’est donné pour mission de venger le célèbre barde. Archéo-luthier, Julian Cuvilliez a entrepris depuis quelques années de faire renaître la lyre. « Je n’en veux pas à Uderzo et Goscinny. Au contraire, ils ont permis de faire connaître cet instrument au grand public », sourit-il.
Une académie et un album
Car la lyre, contrairement à la harpe, n’a pas connu une histoire toute rose. Instrument ancestral et particulièrement apprécié par les Grecs, les Romains et les Gaulois, elle a commencé à disparaître à partir du Moyen Age, avant de tomber progressivement dans l’oubli. En Bretagne, la découverte à la fin des années 1980 d’une statue de buste à la lyre datant d’environ 100 avant Jésus-Christ va pourtant relancer l’intérêt pour cet instrument. « C’est la plus ancienne pièce avec une trace de lyre », souligne Julian Cuvilliez. A partir de cette représentation, il entreprend alors de fabriquer sa propre lyre. Un instrument auquel il a également redonné vie à travers la Lyre Academy. « Depuis trois ans, nous apprenons à jouer de la lyre gauloise dans les écoles bretonnes », ajoute-t-il fièrement. Le 15 décembre, Julian Cuvilliez sortira également son premier album, Aremorica : des hommes, des rois et des dieux avec son groupe Ar Bard, afin de faire découvrir le son mystique de la lyre au plus grand nombre.