20 Minutes (Rennes)

Julian Cuvilliez veut redonner son lustre d’antan à la lyre

Julian Cuvilliez fait sortir de l’oubli cet instrument ancestral

- Jérôme Gicquel

Dans le village d’Astérix et Obélix, le barde Assurancet­ourix est surtout connu pour être le souffre-douleur, finissant à la fin de chaque album attaché à un arbre et privé de sa lyre. Dans le Centre-Bretagne, un homme s’est donné pour mission de venger le célèbre barde. Archéo-luthier, Julian Cuvilliez a entrepris depuis quelques années de faire renaître la lyre. « Je n’en veux pas à Uderzo et Goscinny. Au contraire, ils ont permis de faire connaître cet instrument au grand public », sourit-il.

Une académie et un album

Car la lyre, contrairem­ent à la harpe, n’a pas connu une histoire toute rose. Instrument ancestral et particuliè­rement apprécié par les Grecs, les Romains et les Gaulois, elle a commencé à disparaîtr­e à partir du Moyen Age, avant de tomber progressiv­ement dans l’oubli. En Bretagne, la découverte à la fin des années 1980 d’une statue de buste à la lyre datant d’environ 100 avant Jésus-Christ va pourtant relancer l’intérêt pour cet instrument. « C’est la plus ancienne pièce avec une trace de lyre », souligne Julian Cuvilliez. A partir de cette représenta­tion, il entreprend alors de fabriquer sa propre lyre. Un instrument auquel il a également redonné vie à travers la Lyre Academy. « Depuis trois ans, nous apprenons à jouer de la lyre gauloise dans les écoles bretonnes », ajoute-t-il fièrement. Le 15 décembre, Julian Cuvilliez sortira également son premier album, Aremorica : des hommes, des rois et des dieux avec son groupe Ar Bard, afin de faire découvrir le son mystique de la lyre au plus grand nombre.

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Enregistré avec Ar Bard, le premier album de Julian Civilliez sort en décembre.

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