20 Minutes (Rennes)

Les Bleus comptent sur Jo-Wilfried Tsonga en finale pour battre les Diables rouges

Le Manceau doit porter l’équipe de France, ce week-end

- Julien Laloye

Monfils blessé, Gasquet décevant, Pouille inexpérime­nté en Coupe Davis… Pour la finale face à la Belgique, qui commence ce vendredi, tout repose sur les épaules de Jo-Wilfried Tsonga. Diminué lors des deux dernières finales, le Manceau est l’atout numéro un de la France pour tenter de mettre fin à seize ans de disette dans la compétitio­n. D’autant qu’il pourrait aussi participer au double, si Noah bouleverse ses plans.

Gueulante en Argentine

« Jo a souvent été le mieux classé de tous, donc il a naturellem­ent eu la légitimité du terrain, le rôle de celui qui irradie le groupe de sa confiance », explique Arnaud Clément, l’ancien capitaine des Bleus. Mais cela n’est jamais allé plus loin que le tennis. « Il n’a jamais été du genre à dire : “Suivez-moi.” Et je ne l’ai jamais poussé en ce sens, analyse l’homme au bandana. A vouloir mettre ce type de pression, on prend le risque de le faire au détriment de sa performanc­e individuel­le. » Voilà pour la version officielle. La réalité est un peu différente. Bien qu’il s’en défende, Tsonga utilise son bilan pour mener tout le monde à la cravache. Le staff se souvient encore de sa gueulante en Argentine, en 2013, quand la France trouvait le moyen de perdre malgré les deux victoires, en simple, de son numéro un. « Disons qu’il avait montré un peu de frustratio­n », résume sobrement Arnaud Clément. Mais ça, c’était avant la rupture de contrat, contre les Suisses, en 2014. Le Manceau avait caché une douleur au coude, trop gênante pour lui permettre d’évoluer à 100 % en finale. Résultat : une défaite contre Wawrinka et un double laissé à l’abandon. « Je n’ai pas de regret sur mes choix ce week-end-là, répond Clément. Je referais la même chose sans hésiter. » Depuis, le fil s’est clairement distendu entre le 15e joueur mondial et la Coupe Davis. Mais il sera encore là, ce vendredi, pour tenter d’apporter aux Bleus un dixième Saladier d’argent. « C’est la finale où je me sens le mieux », assure Tsonga.

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En 2014, face à la Suisse, Tsonga avait caché une blessure au coude.

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