20 Minutes (Rennes)

Madame livre ses secrets

Le musée de Bretagne consacre une expo à Louise de Quengo

- Jérôme Gicquel

Plus de 350 ans après sa mort, Louise de Quengo continue de faire parler d’elle. L’histoire de cette noble bretonne avait refait surface en 2014 à l’occasion d’une découverte exceptionn­elle sur le chantier du couvent des Jacobins. Sa dépouille, enfermée dans un cercueil de plomb au milieu de centaines d’autres morts, avait été retrouvée dans un état de conservati­on exceptionn­el par les archéologu­es. « J’ai l’impression qu’elle est décédée il y a quinze jours », affirmait à l’époque le médecin légiste.

Réinhumée en 2015

Identifiée grâce au coeur de son mari, retrouvé à côté d’elle, Louise de Quengo avait passionné la communauté scientifiq­ue. « La matière organique était très bien conservée », indique Rozenn Colleter, anthropolo­gue. Les cheveux de la noble étaient même encore présents, ainsi que les vêtements et les chaussures qu’elles portaient lors de ses funéraille­s. « L’étude du corps de Louise de Quengo nous a offert un témoignage rare sur les pratiques funéraires des élites au XVIIe siècle », souligne Manon Six, conservatr­ice du patrimoine au musée de Bretagne. Jusqu’au 14 janvier, les visiteurs du musée pourront se replonger dans l’histoire de Louise de Quengo à l’occasion d’une grande exposition. On y découvre notamment quelques vêtements et les coiffes portées par la dame des Jacobins, ainsi qu’un cercueil en plomb similaire à celui dans lequel elle a été trouvée. Grand absent de l’exposition, le cadavre de Louise de Quengo a depuis été enterré une seconde fois en 2015 à Tonquédec, dans les Côtes-d’Armor.

 ??  ?? Un cercueil en plomb similaire à celui de Louise de Quengo est exposé.
Un cercueil en plomb similaire à celui de Louise de Quengo est exposé.

Newspapers in French

Newspapers from France