Les TGV laissent place aux véhicules PSA à La Janais
Le constructeur PSA ne travaillera plus sur les rames TGV
Que de changements en moins de quatre ans. Début 2014, PSA accueillait la SNCF dans son usine de La Janais, devenue bien trop grande pour les quelques milliers de salariés rescapés des plans sociaux. Au bord du gouffre, le constructeur automobile « prêtait » même 80 de ses ouvriers à la SNCF pour travailler à la rénovation des rames de TGV et à l’installation d’Internet à bord.
L’ambiance est meilleure
La situation a bien changé. Alors que les derniers trains de la SNCF quitteront l’usine le 22 décembre, PSA a déjà réintégré la moitié de ses salariés détachés sur ses lignes automobiles. « C’était un partenariat intelligent. Nous avions une baisse d’activité, mais nous avons permis à 80 personnes de continuer à travailler et d’améliorer leur employabilité », savoure Thérèse Joder, directrice de l’usine. A l’époque, La Janais souffrait d’une nette baisse d’activité et enchaînait les périodes de chômage technique, incapable de fournir du travail à tous ses salariés. C’est ce qui avait poussé David, 28 ans chez Citroën, à candidater auprès de la SNCF. « Je voulais trouver un pleintemps et prendre du recul vis-à-vis de
PSA. La situation était compliquée. » Après trois ans « très enrichissants », David a regagné son atelier de ferrage en août. « L’ambiance est bien meilleure, plus sereine. On sait qu’on a du travail pour des années. » Portée par le succès commercial de la Peugeot 5008, l’usine prépare maintenant l’arrivée du C5 Aircross. Le constructeur automobile devrait investir 100 millions d’euros pour mettre La Janais « aux meilleurs standards européens », selon la directrice du site. Un millier de personnes a déjà été recruté pour faire face à la hausse des cadences et plusieurs fournisseurs seront bientôt hébergés sur le site. Passée près de la fermeture, La Janais peut respirer.