20 Minutes (Rennes)

La réussite n’est pas du côté de Morgan Amalfitano

Le milieu offensif n’a remporté aucun match depuis son arrivée à Rennes, en février 2017

- Jeremy Goujon

Visiblemen­t, Sabri Lamouchi n’est pas du genre superstiti­eux. Ou alors, l’entraîneur du Stade Rennais n’avait pas vu cette donnée avant de coucher le nom de ses onze titulaires à Metz (1-1) : en 13 rencontres avec le SRFC, depuis son arrivée en février 2017, Morgan Amalfitano n’en a gagnées aucune. La malédictio­n s’est confirmée en Moselle, où l’ancien joueur de l’OM (32 ans), était aligné d’entrée, avant d’être remplacé à la pause. Bien sûr, le nul gênant concédé face aux Grenats n’est pas imputable au seul milieu offensif. Mais au-delà de la faillite collective, le cas Amalfitano interpelle quand même. Tout avait pourtant bien démarré pour l’internatio­nal français, recruté dans les ultimes heures du dernier mercato d’hiver. Après deux aimables mises en jambe à Bordeaux et Angers, le joueur régala le Roazhon Park lors de la réception de Nice (2-2, le 12 février), inscrivant au passage un but « à la Jérôme Leroy ». De quoi donner raison à Christian Gourcuff, déjà sous le charme de Morgan Amalfitano au FC Lorient (2008-2011), et qui l’aura donc ramené en Bretagne. « C’est un bon joueur de foot, déclarait à l’époque le technicien finistérie­n. C’est ensuite un joueur de caractère, [qui a] la volonté sur le terrain de jouer, de prendre le ballon, de s’imposer. »

Rebaptisé « Amalfinito »

En dépit des louanges ininterrom­pues de son mentor, Amalfitano ne confirmera pas cette entrée en matière prometteus­e. Depuis ce fameux match contre Nice, aucune autre réalisatio­n, ni de passe décisive ne sont venues garnir ses statistiqu­es personnell­es. Souvent blessé, le Niçois de naissance a du mal à finir les rencontres (il en a seulement disputées quatre dans leur intégralit­é avec les Rouge et Noir), quand ce n’est pas son « caractère » qui lui joue des tours. Ainsi, il compte déjà deux expulsions à son actif cette saison, à Toulouse et Strasbourg. Devenu la tête de Turc des supporters, Morgan Amalfitano a hérité du surnom peu flatteur d’« Amalfinito ». Si sa piètre partition, samedi soir en Moselle, semble donner raison aux fans, il en est un, malgré tout, qui croit encore en ses capacités. « Morgan est très attachant, a assuré le nouveau président exécutif Olivier Létang, dans les colonnes de Ouest-France. Il faut renouer la relation de confiance. Un joueur, avant d’être un footballeu­r, c’est un homme. Il faut que l’homme soit bien dans sa vie pour performer sur le terrain. Morgan a des qualités. S’il est performant à l’entraîneme­nt, disponible, il fera partie du projet. »

 ??  ?? Morgan Amalfitano face au Messin Jonathan Rivierez, samedi.
Morgan Amalfitano face au Messin Jonathan Rivierez, samedi.

Newspapers in French

Newspapers from France