Un tarif qui incite à trier
L’Ademe veut réduire le poids des ordures ménagères
La Bretagne est bonne élève en ce qui concerne le tri des déchets. Mais elle doit poursuivre ses efforts, selon l’Ademe. L’agence de l’environnement organisait jeudi à Rennes une journée d’information au sujet de la redevance incitative. Ce système de tarification varie selon le nombre de fois où les habitants sortent leurs poubelles. « Nous voulons montrer que cela fonctionne. La redevance incitative est un levier très fort pour booster les performances de tri et baisser le coût de la collecte », assure Véronique Marie, chargée de mission à l’Ademe Bretagne.
« Ne pas être punitif »
Avec ce système, les collectivités voient le poids des ordures ménagères baisser de 10 % et les recyclables grimper en flèche. « Mais ce n’est qu’un outil. Avant de lancer la tarification, il faut proposer tous les outils aux habitants, comme des composteurs », poursuit la responsable de l’Ademe. En tapant au portefeuille, les collectivités « forcent » leurs administrés à adopter un comportement plus vertueux. Et ça marche. « Nous avons lancé une collecte des biodéchets en 2013. Pour encourager les habitants, nous avons mis en place la redevance incitative et fourni des poubelles avec des puces électroniques », témoigne Guillaume Boucherie, directeur du Smictom des pays de Vilaine. En quelques semaines, le taux de recyclage est passé de 48 % à 62 % dans les 30 000 foyers du secteur. Aujourd’hui, 60 % des ménages ne présentent plus leur poubelle qu’une fois par mois. « Mais il nous a fallu six mois de porte à porte pour expliquer la démarche aux habitants. » Au Smictom des Forêts, les élus ont décidé de maintenir le montant de la redevance, mais d’offrir une baisse de 5 € à 10 € aux habitants les plus écolos depuis 2013. « C’est symbolique mais c’est incitatif. Le système ne doit pas être punitif », estime Jérôme Marquet directeur des services sur le territoire de Liffré.