Rennes tient son plan pour contenir la hausse des prix
La municipalité espère contenir la hausse des prix
Les notaires se frottent les mains. En 2017, Rennes a connu une année record sur son marché de l’immobilier. Si l’information témoigne du dynamisme du territoire, elle peut aussi faire craindre une flambée des prix. « Nous ne sommes pas dans une bulle spéculative », assure Gwendal Texier, vice-président de la chambre des notaires d’Ille-et-Vilaine. A l’heure de réviser son plan local d’urbanisme, la ville a cependant jugé bon d’introduire des clauses, censées protéger Rennes d’une explosion des prix. Une mesure adoptée par le conseil municipal lundi soir. « L’urbanisme doit être tenu, maîtrisé », estime Sébastien Sémeril, adjoint chargé du dossier.
Protéger certains secteurs
Pour éviter la spéculation foncière, la municipalité a décidé d’étendre la zone « d’équilibre social ». Dans ces parcelles, les promoteurs seront obligés de réserver une part au logement social. Jusqu’ici, Rennes comptait 1200 zones d’équilibre social. Elle en possède désormais 2600. « Nous avons voulu protéger des secteurs, comme
les abords des futures stations de métro ou les terrains militaires qui restent à céder. Nous voulons garder le pouvoir réglementaire », précise Sébastien Sémeril. Jusqu’ici, la ville avait réussi à garder la main sur les grands projets immobiliers en les encadrant dans des ZAC, ou zones d’aménagement concerté, comme à la Courrouze. Longtemps plébiscité, ce système est moins répandu aujourd’hui, les grandes friches urbaines se faisant rares. « Les chantiers seront plus diffus », poursuit l’adjoint. Raison de plus pour garder un oeil dessus.