Prêt pour assurer vos arrières ?
L’assurance emprunteur est indispensable pour décrocher un crédit immobilier
Assurer son crédit immobilier ? D’un point de vue légal rien ne vous y oblige. Mais autant vous prévenir, la banque vous l’imposera. Et ce n’est pas une mauvaise idée, puisqu’en cas de décès ou d’accident, les mensualités seront prises en charge par l’assurance. Ces dernières années, des lois successives ont facilité les démarches pour souscrire une assurance en dehors de sa banque. La dernière législation date de janvier et permet aux emprunteurs de changer d’assurance chaque année. « Si vous choisissez une assurance en dehors de votre banque, celle-ci exige que les garanties soient équivalentes, il faut donc bien comprendre les différentes offres », explique Jean-Marie Catabelle, président de la Chambre nationale des propriétaires. Pour permettre de comparer les offres, banques et assureurs fournissent une fiche standardisée d’information qui récapitule les caractéristiques de l’assurance proposée. Obligatoire aussi, le taux annuel effectif d’assurance qui permet de comparer les prix. « Il n’y a pas que le coût, il faut surtout vérifier les garanties offertes : un taux plus bas peut s’accompagner d’une moins bonne couverture ou d’exclusions plus importantes », prévient Béatrice Sauvez, juriste à l’Agence départementale d’information sur le logement (Adil) de la Loire. Les garanties qui couvrent le décès, l’incapacité et l’invalidité sont imposées par l’établissement prêteur. Des options supplémentaires peuvent garantir l’incapacité temporaire ou la perte d’emploi. « Attention à bien mesurer la durée de la couverture, le niveau de franchise, et, quand on emprunte à deux, la répartition des quotités, soit la part du montant remboursée à chacun en cas de sinistre », recommande Jean-Marie Catabelle. « Informer sa banque que l’on va faire un tour du marché pour comparer les offres d’assurance » est utile pour négocier le taux, souligne aussi JeanMarie Catabelle. Toutefois, faire jouer la concurrence n’est pas adapté à toutes les situations. « Les seniors qui ont bientôt fini de payer leur crédit ou les personnes dont la santé s’est aggravée avec les années n’ont pas intérêt à changer d’assurance », prévient Astrid Cousin, porte-parole du courtier en assurances Magnolia.fr.
« Il n’y a pas que le coût, il faut surtout vérifier les garanties qui sont offertes. »
Béatrice Sauvez, Adil 42