Des peines légères requises contre « le groupe de Tarnac »
Il faut « tenir compte de la personnalité des prévenus ». Et du fait que le
terrorisme d’aujourd’hui nous ramène plus à la réalité de la tuerie de Trèbes (Aude) qu’au sabotage de lignes SNCF, sans victime, commis en 2008. Le procureur Olivier Christen a donc requis, mercredi, des peines symboliques à l’encontre des huit prévenus, jugés depuis plus de deux semaines dans l’affaire dite « de Tarnac ».
« Le temps est passé »
En demandant au tribunal de condamner Julien Coupat à quatre ans de prison dont quarante-deux mois avec sursis et Yildune Lévy à deux ans dont vingt-deux mois avec sursis, le procureur souffle au tribunal une solution qui éviterait aux deux prévenus les plus célèbres de ce dossier de retourner en prison, la peine ferme étant déjà couverte par leur détention provisoire. Sur le fond, la position d’Olivier Christen reste la même. « Trilport [Seine-etMarne] n’est pas la destination la plus romantique de France… » Autrement dit, si les deux prévenus s’y sont rendus la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ce n’est pas pour « un week-end romantique », mais bien pour poser un fer à béton sur une caténaire avant le passage d’un TGV. « Mais le temps est passé », a-t-il indiqué, appelant le tribunal à la clémence. Ce que ne manqueront pas de faire, ce jeudi, les avocats de la défense. Le jugement sera rendu le 12 avril.