Les examens plus que jamais en sursis à Rennes-II
Les partiels sont censés avoir lieu à partir du 17 mai « Aujourd’hui, c’est l’AG qui gère le campus. » Les membres actifs de l’assemblée générale de l’université Rennes-2 ont un peu le melon. Mais il faut admettre qu’ils ont raison. Depuis le 9 avril et le blocage du campus Villejean, le personnel de la fac de sciences humaines ne peut pas accéder à ses bâtiments. Délocalisée, la présidence tente tant bien que mal de gérer la situation face à la mobilisation contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE).
Des épreuves à la maison ?
La fac restera bloquée au moins jusqu’à lundi, date de la prochaine assemblée générale. Mais quelle sera la mobilisation à la veille d’un jour férié et juste après les vacances ? « Je ne suis pas sûre qu’il y aura grand monde », lâche une étudiante hostile au blocage. Dans le hall du bâtiment B, occupé depuis quelques semaines, on est plus optimiste. « Les gens voudront savoir si les examens se tiendront.
On ne sera pas 5 000 mais il y aura du monde. » Reportés au 17 mai, les partiels sont également menacés. « On refuse des examens à marche forcée. A Lille, il y avait des CRS pour faire entrer les étudiants. On ne veut pas ça », assure un représentant de l’Armée de Dumbledore, qui siège au conseil d’administration. Les représentants des étudiants aimeraient que les élèves aient la possibilité de passer leurs épreuves à la maison. « Les modalités sont à l’étude. Elles seront communiquées d’ici la fin de semaine », promet la direction. Quant au recours à la force publique, le président Olivier David s’y est toujours opposé.