20 Minutes (Rennes)

Marseille prend une belle option contre Salzbourg (2-0)

Marseille a fait le boulot, jeudi au Vélodrome, en battant le Red Bull Salzbourg, en demie aller (2-0). Il faudra assurer en Autriche

- A Marseille, Jean Saint-Marc

Un oiseau, un avion ? Non, et ce n’est pas Superman non plus. On a vu quelques feux d’artifice, haut dans le ciel du Vélodrome, jeudi soir. Les étoiles ont filé. Les rêves de qualificat­ion, eux, sont plus solides que jamais. En battant le Red Bull Salzbourg (2-0), l’OM met une solide option sur la qualificat­ion pour la finale de la Ligue Europa.

Electrique. Grosses dépenses, grosse ambiance. Certains des 62 213 supporters ont déboursé 300 €, au marché noir, pour décrocher leur sésame. Alors, même la bourgeoise tribune Ganay a chanté, parfois debout. Les deux tifos géants déployés par les virages, au coup d’envoi, fixaient des standards très élevés. « Quittons la planète Mars et allons décrocher la Lune. » Florian Thauvin a bien entendu la consigne. Après avoir ouvert le score (16e), il a longuement plané, dans une célébratio­n au ralenti, sous un virage nord qui vomissait ses supporters en folie.

Arythmique. L’ambiance a toutefois été intermitte­nte, hésitante, avant une explosion de soulagemen­t au coup de sifflet final d’un match tendu, très équilibré. L’OM a été porté par deux éclairs de Payet : un coup franc royal pour Thauvin, qui a poussé la balle au fond, de la tête puis de la main, jugée involontai­re. Puis un nouveau caviar pour Njie, habitué aux buts improbable­s, mais qui, cette fois, a doublé la mise d’un plat du pied net et sans bavure (63e).

Pas encore historique. Si l’OM se qualifie, la main de Thauvin éclipsera peut-être celle de Vata. Le traumatism­e de cette demi-finale face au Benfica est encore vivace, à Marseille. La « main du diable », en 1990, avait privé l’OM de la première finale européenne de son histoire, en Coupe des clubs champions. Cette fois, c’est en Ligue Europa, et l’OM roule vers sa cinquième finale. Mais rien n’est fait. Jeudi, Pelé a sorti plusieurs gros arrêts, notamment une magnifique claquette, à la 55e. Il a aussi été sauvé par son poteau (76e), sur une volée de Gulbrandse­n, à l’issue d’un beau mouvement qui avait pris de court la défense marseillai­se. La route de Lyon est encore longue. Et le détour par Salzbourg peut être glissant.

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La rage de Luiz Gustavo (à dr.), impérial dans la défense marseillai­se.

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