Une nouvelle terre de rugby
Le REC monte pour la première fois en Fédérale 1
« Ça fait des années qu’on attend ça. On a beaucoup bossé, on s’est mis beaucoup de pression. Là, tout retombe, c’est énorme comme bonheur ». Lilian Caillet est ému aux larmes. Dimanche, le capitaine et troisième ligne du REC Rugby a livré un énorme combat dans ce quart de finale retour de Fédérale 2. Vainqueurs à Orsay (Essonne) la semaine dernière, les Rennais n’ont jamais tremblé pour ce match retour, s’imposant 26 à 3 dans un Vélodrome chaud bouillant.
Vannes, locomotive bretonne
Grâce à ce succès, le club accède à la Fédérale 1, la troisième division du rugby français. Une première dans la capitale bretonne. Dans la région, seuls Vannes et Nantes l’ont déjà fait. « On avait l’impression de représenter toute la Bretagne. C’est énorme », poursuit le capitaine. « On a échoué tellement de fois par le passé. Là, on a vu que le club s’était structuré. On était prêt pour monter », embraie Raphaël, ancien joueur du club et entraîneur des jeunes. Arrivé il y a deux ans, le président Jean-Marc Trihan a beaucoup oeuvré pour que le club se structure : « Il fallait construire un réseau de partenaires solides pour avoir les moyens financiers à la hauteur ». Avec la montée en Fédérale 1, le REC va devoir rehausser son budget de 30 % pour dépasser le million d’euros. « L’an dernier, on n’était pas loin de monter. Mais je ne pense pas qu’on était prêts ». Absente du monde de l’ovalie il y a quelques années, la Bretagne se fait doucement une place sur la scène rugby. « La montée de Vannes en Pro D2 a eu un effet de locomotive, ajoute Trihan. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de clubs et le niveau monte. Tout le monde est tiré vers le haut. » Le REC jouera encore une demi-finale en deux matchs avant d’espérer décrocher un titre de champion de France.