Nouvelle étape dans la déconstruction de la centrale
La déconstruction partielle de la centrale bretonne doit s’achever fin juillet
Démanteler une centrale nucléaire prend du temps, beaucoup de temps. Brennilis dans le Finistère en est le parfait exemple. A l’arrêt depuis 1985, la doyenne des centrales françaises est toujours sur pied. Son démantèlement ressemble à un long feuilleton parti pour durer encore plusieurs années. D’ici la fin juillet, une nouvelle étape sera franchie avec la fin du démantèlement partiel du site. A cette date, EDF aura achevé la déconstruction de l’ancienne station de traitement des effluents et des échangeurs de chaleurs à l’intérieur du bloc réacteur.
Encore dix ans de travaux
Autorisé en 1997, le démantèlement partiel de la centrale aura donc mis plus de vingt ans à se concrétiser, retardé par de nombreux rebondissements. En 2007, le conseil d’État avait ainsi annulé le démantèlement complet pourtant autorisé par décret gouvernemental un an plus tôt. Les travaux n’avaient finalement repris sur le site qu’en 2011. Parallèlement à la fin du chantier, EDF a jusqu’à la fin juillet pour déposer un dossier de démantèlement complet du site à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « C’est un gros dossier et il faudra au moins deux ou trois ans pour l’instruire », assure Hélène Héron, chef de la division de Caen de l’ASN. Si l’ASN donne son feu vert, le démantèlement complet de la centrale, qui s’annonce encore plus complexe, ne devrait donc pas démarrer avant 2020, voire 2021. Il sera alors temps de s’attaquer au bâtiment réacteur avant la réhabilitation du site. Une nouvelle phase qui devrait au moins durer « une dizaine d’années », selon Jean Cucciniello, directeur du site, interrogé sur le sujet il y a quelques mois. Autant dire qu’on n’a pas fini de parler de la centrale de Brennilis.