20 Minutes (Rennes)

Après l’incendie mortel, la résidence Supelec va rouvrir

Un étudiant était mort asphyxié par les fumées en mai 2017

- Camille Allain

Elle n’a pas bougé pendant près d’un an, affichant les cicatrices de l’incendie mortel. Frappée par le feu en mai 2017, la résidence Pascal du campus Supelec Rennes est enfin en travaux. Le bailleur Les Foyers, propriétai­re du bâtiment, espère boucler le chantier en juillet pour accueillir les étudiants à la rentrée de septembre. « Les travaux ont commencé en février. Le calendrier devrait être tenu », promet le bailleur, pas très bavard sur le dossier. Montant du chantier : 630 000 € hors taxes.

« On sait peu de choses »

Laissée à la dispositio­n des enquêteurs pendant des mois, la résidence a vu les stigmates extérieurs de l’incendie effacés. C’est dans ce petit immeuble de trois étages que Youssef Rabah avait perdu la vie, asphyxié alors qu’il dormait dans sa chambre. Tous les autres résidents s’en étaient tirés. Un an plus tard, dix fenêtres ont été changées et les

façades noircies nettoyées. Seule la cage d’escalier porte les traces des épaisses fumées noires. Sollicité, le parquet indique que le dossier « est à l’instructio­n et que l’enquête se poursuit ». Trop lentement aux yeux de la famille de l’étudiant. « On attend toujours les résultats. On sait très peu de choses. C’est pénible », témoigne Maaoui Rabah. La piste d’un mégot mal éteint évoquée par les experts après le drame semble toujours privilégié­e. Le père de Youssef attend pourtant « de connaître la vérité », lui qui avait pointé « des incohérenc­es ». Le dossier pourrait être clos après l’été, sans que l’on sache encore s’il y aura un procès.

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La résidence Pascal a porté les traces de l’incendie pendant un an.

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