L’histoire à travers le vin
Des fouilles font ressurgir le passé de Rennes
Un saut dans le passé. Sous le parc des Tanneurs, les archéologues ont découvert les traces d’une « domus », une maison appartenant à une riche famille datant des années 200 après Jésus-Christ. En faisant remonter à la surface des amphores vieilles de près de 1 800 ans, les spécialistes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont pu retracer l’histoire de la capitale bretonne au fil des siècles. Et le mode de vie de nos lointains ancêtres.
Des fioles de Grèce, d’Italie…
En creusant, ils ont trouvé des traces de vaisselle, des bijoux, des accessoires d’habillement. « Les céramiques sont des références chronologiques car chaque époque avait ses spécificités », détaille Richard Delage. Le céramologue de l’Inrap prend en exemple les morceaux d’amphores enfouis sous quelques dizaines de centimètres de terre. « On retrouve des fioles de vin venant de Rhodes (Grèce), puis d’Italie, de Barcelone, avant de voir apparaître les vins de l’Hérault et enfin des vins de Loire. C’est toute l’histoire de la mondialisation de l’Empire romain que l’on peut retracer », poursuit le scientifique.
Sur ce chantier de fouilles, qui sera ouvert au public ce week-end, les archéologues ont retrouvé des céramiques ayant transporté des dattes de Tunisie ou de l’huile d’olive d’Espagne. Déjà fouillé l’an dernier, le parc des Tanneurs a aussi révélé la présence d’une ancienne nécropole. Plusieurs squelettes avaient déjà été mis au jour et d’autres sont à venir. « On s’attend à trouver une trentaine de sépultures », précise Dominique Pouille, chercheur à l’Inrap et responsable du chantier. Camille Allain
Portes ouvertes samedi de 14 h à 18 h et dimanche de 10 h à 18 h au parc des Tanneurs. Gratuit.