20 Minutes (Rennes)

Se faire la belle en famille

Cette activité s’est imposée ces dernières années et s’adapte à tous les publics

- Lise Garnier

Le principe est simple : résoudre des énigmes en moins d’une heure pour pouvoir s’échapper. En famille, le jeu d’évasion grandeur nature, ou escape game en anglais, a l’avantage de divertir les enfants, sans ennuyer les parents. « Ce qui plaît c’est de devenir “spect’acteur”, c’est-à-dire d’agir et de découvrir en même temps. C’est pour cette raison que la base d’adeptes s’est élargie, des fans de jeux vidéo au grand public », constate Pierre-Henri Londner, cofondateu­r de Team Break, des escape games à Paris, Lyon, Lille ou encore Rouen. Pour son homologue Cyprien Bouchacour­t, manager à Escape Hunt Paris, une franchise mondiale de divertisse­ment, les escape games ont su s’imposer comme une nouvelle activité familiale, « en remplaçant une séance de cinéma ou une sortie au bowling par exemple ».

Si les familles se sont tournées vers ce concept, c’est parce que pratiqueme­nt tous les scénarios proposés peuvent s’adapter à un jeune public. « Comme on ne va pas regarder un film d’horreur avec des petits, on ne va pas les emmener dans un escape game qui fait très peur », prévient Pierre-Henri Londner. Les escape games à frisson restent d’ailleurs très rares. Et puis, le jeu grandeur nature est l’occasion de moments de complicité entre génération­s. Parmi les 500 enseignes en France, coexistent plusieurs univers et niveaux de difficulté. Chacun peut donc faire son choix en fonction de sa personnali­té. « Une famille un peu casse-cou va préférer un jeu mystérieux, tandis que d’autres vont aller vers le paranormal ou le fantastiqu­e. Il n’y a pas de thème privilégié pour les familles, c’est plus une question de goût », remarque Rémi Prieur, fondateur d’Escape Game Paris, un site de passionnés qui référence les lieux ouverts en France.

« Dans chaque salle, un animateur de jeu adapte les énigmes à son public. Il sait à quel moment intervenir sans pour autant être intrusif », explique Cyprien Bouchacour­t. Ce

« Dans chaque salle, un animateur de jeu adapte les énigmes à son public. » Cyprien Bouchacour­t

« maître du jeu » ne va pas laisser ses clients coincer sur une énigme pendant trente minutes si le jeu dure une heure. Les enfants ne sont pas en reste et « sont souvent tellement absorbés par l’univers qu’ils se creusent les méninges pour trouver des réponses », constate PierreHenr­i Londner. Si l’un s’éclate à résoudre des énigmes et l’autre à dénicher des indices, tout le monde est en bonne voie pour résoudre l’affaire.

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Les scénarios des escape games s’adaptent à tous les publics.

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