Les pompiers scrutent les bornes à vélo électrique
La vérification des bornes incendie se fait en pédalant
Les pompiers ne se déplacent pas à pied, encore moins à vélo. Que ce soit pour un incendie ou un secours à personne, les soldats du feu ont l’obligation légale de prendre leur véhicule. Mais qu’en est-il des missions non urgentes ? A Rennes, des pompiers de la caserne Beauregard effectuent depuis quelques semaines la tournée des poteaux incendie sur un vélo à assistance électrique. Et ils sont ravis. « On ne faisait que monter et descendre de la voiture. Ce n’était pas pratique. On devait souvent se garer sur la voie, ce n’était pas sécurisé. »
Beaucoup plus rapide
Olivier fut l’un des premiers pompiers à adopter le nouveau vélo électrique acheté par sa caserne juste avant l’été. Et il a entraîné avec lui tous ses collègues. « Personne ne regrette la voiture. » Dans chaque caserne, les pompiers doivent régulièrement sillonner leur secteur pour vérifier le bon état et l’accessibilité des poteaux rouges distribuant de l’eau situés sur la voie publique. Partout en France, cette vérification est faite en voiture, avec d’incessants arrêts. « Nous avons découvert que nous étions plus rapides à vélo. Nous pouvons vérifier jusqu’à 60 poteaux, contre 30 en 40 en voiture », assure le commandant Frédéric Katuszynski. Le chef de centre n’a pas souhaité imposer le vélo électrique à ses troupes, mais en quelques semaines, tout le monde s’y est mis. « Nous avons une bonne perception du public et une meilleure ergonomie pour les agents. Ce sont des effets inattendus. » En plus d’être écologique, l’investissement devrait être rentable pour le Service départemental d’incendie et de secours. Mais le vélo n’est pas près d’être utilisé pour les missions de secours, qui imposent un cadre opérationnel très précis.