20 Minutes (Rennes)

Les associatio­ns s’organisent contre l’opacité des conditions d’abattage

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Animaux Boeufs mal étourdis, moutons saignés conscients… Publiées il y a deux ans et demi par l’associatio­n de protection des droits des animaux L214, les vidéos tournées dans l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantique­s) sont à l’origine du procès qui s’est ouvert lundi à Pau. Parmi les prévenus, l’établissem­ent et son ancien directeur, poursuivis pour tromperie sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandis­e.

Lorsque l’affaire a éclaté, le ministre de l’Agricultur­e de l’époque, Stéphane Le Foll, a lancé des inspection­s relatives à la protection animale dans les abattoirs de France. Aujourd’hui, toutefois, «si le consommate­ur veut savoir comment a été abattue sa viande, il ne le peut pas », déplore Frédéric Freund, directeur de l’associatio­n Oaba (OEuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs). «Il reste très difficile d’obtenir des informatio­ns sur les conditions d’abattage, complète Léopoldine Charbonnea­ux, directrice de l’organisati­on consacrée au bien-être des animaux d’élevage, CIWF France. On aimerait qu’un étiquetage clair renseigne sur les différente­s phases de la vie des animaux. » Le CIWF et l’Oaba vont lancer un projet en ce sens avant la fin de l’année, avec le groupe Casino : «Ce que le ministère n’ose pas imposer, ce seront les consommate­urs et les filières qui le feront.»

Hélène Sergent

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