20 Minutes (Rennes)

Le burkini fait des vagues dans les piscines rennaises

Les élus de droite demandent l’interdicti­on du maillot

- Camille Allain

La polémique autour du burkini dans les piscines rennaises était à peine redescendu­e qu’elle reviendra déjà. Opposé au port de la tenue de bain intégrale féminine, le groupe d’opposition souhaite ouvrir le débat ce lundi lors du conseil municipal. Le règlement des piscines n’a pourtant pas changé. Explicatio­ns.

Oui, le burkini est autorisé. Le règlement intérieur des piscines est assez clair. Il n’autorise que les tenues de bain « dans un tissu spécifique­ment conçu pour la baignade et qui n’ont pas été portées avant l’accès au bassin ». Interrogée par 20 Minutes, la ville précise : « Le slip, le maillot, le short de bain, le jammer et la combinaiso­n sont admis dans les piscines de Rennes s’ils respectent les conditions d’hygiène et de sécurité. »

Non, ce n’est pas nouveau. En juin, la ville de Rennes s’était distinguée en autorisant le port du short de bain dans ses piscines. Mais la municipali­té socialiste n’a rien changé concernant le burkini, qui était déjà accepté dans les bassins. En 2016, le comité consultati­f laïcité de la ville s’était positionné. « Il n’y a aucune raison d’interdire à une femme de nager en lycra dans une piscine municipale, et donc en combinaiso­n intégrale. »

Non, ce n’est pas fréquent. Les quatre piscines rennaises accueillen­t en moyenne 80000 nageurs chaque mois. D’après les services de la ville, cinq à six personnes par mois viendraien­t se baigner en burkini. La polémique est venue de la réaction d’un nageur, qui s’est ému de voir une femme en burkini se baigner à la piscine des Gayeulles.

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Les piscines, ici aux Gayeulles, autorisent les tenues en lycra.

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